De notre correspondant à Constantine Nasser Hanniche L'empoignade décisive que doit livrer le onze national en terre soudanaise n'a laissé aucune âme insensible. La rencontre est malheureusement entachée par l'anti sportivité égyptienne qui continue d'envenimer le climat déjà tendu. Pour le voir, il suffit de regarder les émissions qui passent sur les chaînes égyptiennes satellitaires où le fanatisme à peine voilé des animateurs «enflamme» les esprits. La mémoire visiblement oublieuse, les cairotes ont, d'un revers de main, essuyé la sauvagerie dont ils ont fait montre envers les supporters algériens et les fennecs et ont relancé le débat en se mettant dans la peau de la victime. Il en découle une ambiance électrique que l'appel au calme des politiques à quelques heures du coup d'envoi de ce mach décisif pour les deux formations n'arrive pas à détendre. Les deux animateurs d'une émission hebdomadaire diffusée lundi soir, avaient reçu le porte-parole des affaires étrangères égyptiennes qui a tout simplement fait l'impasse sur ce qui s'est passé au Caire. Bien que des cas graves de dépassements et d'agressions dans lesquelles les forces de l'ordre égyptiennes se sont rendues complices et que la presse nationale a rapporté, le responsable politique soutiendra : «Il faut se méfier des infos diffusés sur la toile.» Les deux animateurs insisteront auprès de leur invité pour lui faire dire que «contrairement à ce qui a été relaté dans la presse algérienne ce ne sont pas les politiques égyptiens qui ont allumé les hostilités extra sportives». Par ailleurs, les deux bus affrétés par le ministère de la Solidarité ont démarré lundi soir dernier de Constantine pour rejoindre Alger afin de prendre tôt le vol à destination de Khartoum. «C'est l'honneur algérien qui est en jeu pas le billet gagnant pour l'Afrique du sud», commentera un sexagénaire qui affirme avoir «l'Algérie dans le sang». Un seul mot d'ordre retentit dans toutes les cités algériennes : prendre sa revanche sur les égyptiens… dans l'arène du jeu ! C'est le sport qui doit primer !