Dédiée à la production nationale, la 20e édition de la Foire de la production algérienne organisée par la Société algérienne des foires et expositions (Safex) a ouvert ses portes mercredi dernier. Cet événement regroupe quelque 260 entreprises, dont 47 publiques. L'espace occupé par les exposants est de plus de 6 700 m2. Placée sous le thème de la «réhabilitation des capacités productives nationales et encouragement de l'investissement», cette 20e édition a vu la participation d'entreprises qui activent dans l'agroalimentaire, l'ameublement, la décoration, l'énergie, le BTPH, les matériels pour collectivités, la mécanique, la sidérurgie, la métallurgie, les services, le textile, le cuir et le prêt-à-porter. Cet événement, il faut le dire, mérite une attention particulière car aujourd'hui le débat a changé de camp. La production nationale s'invite, ces derniers mois, à toutes les rencontres. Le gouvernement, qui vient d'orienter sa boussole vers le secteur public et privé national, a voulu, semble-t-il, donner le coup de starter à une nouvelle vision. Une vision qui se baserait sur des fondements algériens. De leur côté, les opérateurs économiques ont saisi le message. Conscients de cette situation qui ne prête guère à l'assurance où les crises se multiplient et où les sonnettes d'alarme sont tirées de toute part, les deux parties œuvrent aujourd'hui à mettre ce produit au-dessus de toute considération. Mais, pour un tel exploit, des mesures et des actions ciblées devraient voir le jour. Et c'est dans ce contexte que se déroule cette foire qui regroupe annuellement les producteurs algériens dans un seul espace pour se concerter et échanger les visions et les expériences. Si ce rendez-vous est une occasion d'exposer et de vendre, c'est aussi une voie pour évoquer les contraintes et les obstacles que rencontrent les entreprises algériennes. Car, si le produit est en constante amélioration, dans certains cas, les producteurs, eux, souffrent le martyre et le disent haut et fort. L'informel reste toujours un handicap qui guette les entreprises algériennes. D'ailleurs, bon nombre d'entre elles ont mis la clé sous le paillasson, telles celles intervenant dans le textile. L'autre fardeau est celui de la mise à niveau et du transfert technologique. Ces deux éléments restent, sans nul doute, l'une des raisons principales de la médiocrité du produit dans certains domaines. L'accès au foncier et aux crédits, la régulation du marché, la concurrence déloyale sont également sur la même liste. A présent, l'entreprise algérienne est appelée à évoluer dans un environnement mondialisé. Elle devrait faire face à une concurrence sauvage et un environnement hostile. Elle est condamnée à se développer. S. B.