En marge du Panaf, qui a marqué l'année 2009 en Algérie, la première édition du Festival international du théâtre d'Alger est organisée sous le thème de La révolution de la renaissance. Ainsi, le 4e art algérien ouvre les portes à une manifestation dédiée à une perception mondiale des arts de la scène. Pour cette première édition, le théâtre africain se taillera la part du lion et réussira à reconquérir les planches et le public algérien. Le commissaire du festival, Brahim Noual, avait tenu à rappeler que «de grands hommes du théâtre africain ont joué sur les planches du TNA quarante années auparavant». Dans cet esprit, la cérémonie d'ouverture a été marquée par une adaptation de Ventres pleins, ventres creux du dramaturge martiniquais Daniel Boukman qui a vécu de longues années en Algérie. Des hommages émouvants ont également été rendus à de grands noms du théâtre africain présents à Alger, dont le Burkinabé Jean-Pierre Guingnane, le Malien Sotigui Kouyate, les Ivoiriens Siddiki Bakaba et Bernard Dadie, Wole Soyinka du Nigeria, Ali Mahdi du Soudan, Koulay Lamko du Tchad et Ousman Diakite du Sénégal. Les amateurs du 4e art avaient aussi découvert et apprécié la richesse des arts de la scène africaine avec plus d'une vingtaine de représentations de pièces théâtrales dédiées à l'oralité, à la grande salle du TNA, à la salle Hadj Omar, et au niveau de la salle El Mouggar. D'éminentes personnalités, dont des universitaires et des chercheurs, ont également animé de nombreuses conférences et tables rondes lors du colloque, organisé à cette occasion, placé sous le thème Théâtre africain : entre modernité et authenticité, dont l'objectif était de trouver la réponse à «la problématique du théâtre africain dans une approche anthropologique et ethnologique africaine loin de tout ethnocentrisme occidental, en vue de proposer une terminologie propre aux traditions et cultures africaines». S. A.