De notre correspondant à Constantine A. Lemili Dans les rangs du Rassemblement démocratique national (RND), cadres et militants de base sont unanimes à se dire prêts à fêter la victoire du candidat du parti au renouvellement partiel de la deuxième chambre qui doit se dérouler aujourd'hui à Constantine.A. Rafaa, député et deuxième secrétaire du SW, en est le plus persuadé, estimant que des données tangibles plaident en faveur du parti d'Ouyahia. Effectivement, la configuration politique au niveau de l'échiquier local (wilaya) ne serait-ce que par la constellation de formations qui le constitue laisse entrevoir, dans le cas d'un report de voix assuré par les directions locales du MSP et du PT (Louisa Hanoune l'a déclaré la semaine écoulée lors d'une rencontre avec les cadres régionaux), une victoire de Saïd Redouane (RND) si les engagements pris et surtout la discipline évoquée par A. Rafaa sont suivis d'effet. 193 élus représentant quatre formations politiques sont appelés à voter au cours de la journée. Il relève d'ores et déjà de la certitude que tout candidat qui disposerait de 80 voix est assuré d'être élu. Pour rappel, le dernier sénateur élu pour le FLN, à savoir Kamel Bounal, l'a été avec 71 voix seulement. Or, dans ce paysage, le Front de libération nationale est loin de partir avec une longueur d'avance comme le laissent entendre ses cadres sachant qu'il ne détient en fait qu'une majorité relative dans l'ensemble des communes. Il en est de même à l'Assemblée populaire de wilaya où, sur les 43 sièges, il ne dispose que d'une quinzaine alors que le RND (8), le PT (8), le MSP (7), le FNA (5) gardent intacte toute latitude de contrarier n'importe laquelle de ses stratégies. Cela même si le FNA, avec son propre candidat, en l'occurrence Saïd Derdour, part en solitaire sur injonction du chef du parti. Enfin, il y a lieu de souligner que la direction locale du Rassemblement national démocratique a plutôt fait une campagne propre contrairement à celle du FLN «qui est parti sur un tout autre registre, notamment le dénigrement, les attaques personnelles etl'atteinte à la vie privée de notre candidat en particulier et de certains cadres du parti en général», précisera A. Rafaa. D'aucuns n'excluent une autre éventualité, celle de francs-tireurs au sein même du parti de Belkhadem comme cela a été le cas lors des dernières sénatoriales où le Front a rejoint les élections avec deux listes différentes.