La logique a été respectée au décompte final d'un groupe A qui a tenu en haleine quatre sélections dont aucune n'a été éliminée avant la troisième journée. Au bout du compte, c'est l'Angola et l'Algérie qui iront en quarts de finale. Rien de surprenant, dans le sens où le premier est l'organisateur de la compétition alors que le deuxième est mondialiste. Pour les Algériens, la qualification a été arrachée à la force des jarrets avec un bilan moyen : une défaite, une victoire et un nul. Beaucoup de choses peuvent être dites sur la manière avec laquelle les Verts ont atteint ce stade de la compétition. Mais regardons plutôt l'avenir qui sert à l'Algérie le favori numéro un de cette 27e édition, à savoir la Côte d'Ivoire -sauf si le Burkina Faso corrige le Ghana et usurpe la première place du groupe- le premier du groupe B réduit à trois sélections après le retrait du Togo. L'Algérie hérite ainsi d'un gros morceau pour les quarts de finale. Manifestement, c'est une étape importante pour le onze national qui a pu réaliser son objectif, à savoir se qualifier au second tour même si la manière est peu convaincante. Le groupe de Rabah Saadane vient en effet de se débarrasser d'un grand fardeau qui pesait sur lui depuis le match raté contre le Malawi. Un ratage qui a failli emporter la maison des Verts qui a retrouvé son équilibre après avoir battu le Mali qui a certifié le jour J la qualification des Verts au dépens d'un Malawi, surprenant et large vainqueur de l'Algérie. La sélection algérienne peut désormais tourner la page du premier tour pour voir celle de la deuxième étape du tournoi. Ce n'est guère un choix : le calibre de l'adversaire impose aux Verts de se monter plus valeureux que de compter sur un autre match pour se qualifier. En quarts de finale, face à l'Algérie, ce sera a priori les Eléphants qui n'accepteront pas moins d'un sacre final, leur objectif naturel. C'est que les choses sérieuses commenceront pour les Verts à partir de ce tour. Visiblement, c'est le début du mondial pour l'équipe algérienne qui évoluera certainement avec moins de pression. Moins de pression dans la mesure où l'équipe jouera contre plus coté qu'elle, notamment s'il s'agit de la Côte d'Ivoire. En rencontrant des adversaires, les camarades de Matmour réussissent souvent leurs sorties. Et pour un match à élimination directe et en quarts de finale, la Cote d'Ivoire serait l'adversaire idéal. La mission sera certainement difficile bien avant d'en tenir compte du profil de l'adversaire car il s'agit d'un match de quarts de finale. En plus de l'atout psychologique- les Verts auront désormais tout à gagner-, le sélectionneur algérien pourra compter sur certains éléments qui reviendront à la compétition avec beaucoup plus d'aptitudes physiques à l'image de Meghni, qui a fait une courte et tardive apparition hier contre l'Angola. Par contre, l'Algérie ne pourra pas miser sur l'inefficacité de son adversaire. Le Mali et l'Angola n'ont guère inquiété le onze national. C'est plutôt l'Algérie qui se voulait stérile en ne marquant qu'un seul but en trois rencontres. Un bilan offensif très faible pour une sélection qui jouera les quarts de finale d'une compétition très prolifique dans sa première phase. A. Y.