Les Bourses mondiales ont terminé la semaine en nette baisse, affaiblies par le repli des valeurs bancaires à la suite des projets du président Barack Obama de limiter la taille et les activités des banques. Des projets, s'accordent à dire les économistes, qui pénalisent les valeurs bancaires en limitant la taille et les activités des établissements implantés aux Etats-Unis afin de les empêcher de provoquer de nouvelles crises financières. Selon des analystes, les investisseurs prévoient que, si les projets de M. Obama se concrétisent, les banques américaines cesseront d'investir dans les actifs comportant le plus de risques. Ces actions à risques risquent donc de chuter, ce qui a incité les intervenants à s'en défaire massivement vendredi. La Bourse de New York a baissé pour la troisième séance de suite vendredi dernier, inquiète que le Sénat des Etats-Unis puisse refuser la reconduction de Ben Bernanke à la tête de la banque centrale : le Dow Jones a perdu 2,09% et le Nasdaq 2,67%. Considérée il y a encore peu comme une formalité, la reconduction de M. Bernanke apparaît désormais menacée par une fronde de sénateurs qui entendent lui faire porter le chapeau de la crise de 2008, au motif qu'il n'aurait rien fait pour la prévenir. A Paris, la situation n'est guère meilleure. L'indice CAC 40 a fini à 3 820,78 points, en baisse de 1,07%, tandis que l'indice Footsie de Londres cédait 0,60%, le DAX de Francfort 0,90% et l'Eurostoxx 50 0,92%. Auparavant, les propos du président américain avaient provoqué une chute marquée des Bourses en Asie. A Tokyo, l'indice Nikkei des valeurs vedettes a terminé en recul de 2,56%, effaçant d'un coup presque tous ses gains depuis le début de l'année. L'indice Ha Seng de la Bourse de Hong Kong a limité ses pertes, cédant 0,65% à la clôture après avoir dégringolé de plus de 2,5% en cours de séance. A Shanghai, l'indice composite a terminé en baisse de 0,96%. Barack Obama a attaqué jeudi les banques de front en annonçant son intention d'inscrire dans la loi des mesures limitant leur taille et leurs activités afin de mettre fin aux excès ayant mené à la crise. R. E