Le Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) appelle la corporation des enseignants à une grève de quatre jours à partir du 31 janvier. L'annonce a été faite hier lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'UNPEF à Alger. Le syndicat, par cette action, veut se distinguer des autres, entamant seul ces quatre jours de protestation. S'exprimant lors de cette rencontre, M. Hireche Djahid, responsable de l'organique du SNTE, a souligné l'attachement du syndicat à «la revendication concernant la retraite après 25 ans de travail effectif, tout comme à l'acquis de la retraite anticipée». Il réclame en outre la reconsidération du statut particulier en vue, dira-t-il, d'«y corriger certaines erreurs et injustices surtout par rapport au classement et à la promotion de plusieurs catégories telles que les instituteurs, les professeurs, les adjoints de l'éducation, les directeurs des établissements, les inspecteurs […]». Le syndicat affirme mettre en garde les pouvoirs publics contre le fait d'«ignorer ou de minimiser» la revendication des travailleurs concernant le régime indemnitaire, au moment où «les salaires nécessitent des augmentations pour établir un équilibre effectif dans le secteur de l'éducation nationale». Par ailleurs, ce mouvement de protestation est soutenu par le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF), le Syndicat national du personnel de l'administration publique (SNAPAP) et la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Celle-ci a annoncé un mouvement de grève de deux jours à partir du 2 février prochain.