Photo : Riad De notre envoyé spécial à Benguela (Angola) Abdelghani Aïchoun C'est aujourd'hui que les Verts affronteront l'Egypte pour le compte du match des demi-finales de la Coupe d'Afrique des nations. C'est la quatrième fois que les deux équipes se rencontrent en moins d'une année, avec, à chaque fois, un enjeu et un contexte différents et une tension qui monte de match en match. Le rendez-vous d'aujourd'hui attire déjà tous les regards. Les médias du monde, venus pour couvrir la CAN sont tous concentrés sur ce match. Tout l'Angola en parle. Entre-temps, la pression commence à augmenter autour des deux équipes, surtout l'Egypte. Même les responsables de la Confédération africaine de football (CAF) semblent être conscients de la tension qu'il y a autour de la rencontre. Mardi dernier, lors de la séance d'entraînement des Fennecs, un membre de l'instance footballistique africaine a demandé aux journalistes de faire en sorte qu'«il n'y ait pas de tension supplémentaire». En tout cas, si les Algériens, tout en imposant le huis clos, ont autorisé les journalistes et photographes à accéder au terrain lors de la séance de mardi pendant quinze minutes, les Egyptiens, eux, interdisent carrément aux médias l'accès au stade d'entraînement, hormis quelques chaînes de télévision égyptiennes. A première vue, la pression est beaucoup plus grande du côté des Pharaons. C'est le match de la dernière chance pour cette équipe égyptienne, commentent-t-on ici à Benguela. Après avoir raté une qualification pour le Mondial, la sélection drivée par Hassen Shehata pourrait se «consoler», mais surtout se «racheter» auprès de ses supporters, par une finale en Coupe d'Afrique et un troisième titre continental consécutif. Mais les choses ne seront certainement pas faciles pour eux. En battant la Côte d'Ivoire, le favori de la cette CAN, en quart de finale, l'Algérie s'est de facto placée en tant que sérieux prétendant au sacre. De plus, les Verts ont montré un visage des plus séduisants. Cela, sans perdre de vue la volonté et la mobilisation qu'affichent Ziani et ses coéquipiers dans ce genre de rencontres. En tout état de cause, cette demi-finale sera le plus grand match de cette 27e édition de la Coupe d'Afrique des nations. Le plus important étant que la rencontre se déroule dans le fair-play, comme l'a d'ailleurs indiqué le sélectionneur national Rabah Saadane. En dernier lieu, il faut rappeler que les Verts s'étaient qualifiés pour le Mondial 2010 le 18 novembre dernier aux dépens de l'Egypte en remportant le match barrage, qui s'est déroulé à Khartoum, sur le score d'un but à zéro. Les deux équipes étaient à égalité parfaite à l'issue du troisième tour qualificatif pour la Coupe du monde. A l'aller, les Algériens l'avaient emporté, à Blida, sur le score de trois buts à un, et au match retour les Egyptiens s'étaient imposés par deux buts à zéro. Deux jours avant ce match retour, qui a eu lieu le 14 novembre au Caire, le bus transportant la délégation algérienne de l'aéroport vers son lieu de résidence a été attaqué à coups de pierres par des supporters égyptiens. Trois joueurs ont été blessés. A. A. Hébergement des équipes dans deux quartiers différents Les sélections algérienne et égyptienne ont été logées dans deux quartiers éloignés l'un de l'autre. Si l'Egypte a élu domicile dans un hôtel situé au centre-ville de Benguela, l'Algérie, quant à elle, a opté pour deux hôtels (un seul hôtel n'était pas suffisant pour toute la délégation) se trouvant dans le quartier Lobito. Les deux camps sont situés à mi-chemin du stade principal où se déroulera la rencontre aujourd'hui. Le problème ne s'est pas posé lors du match des quarts de finale entre l'Egypte et le Cameroun, puisque les deux équipes étaient très proches l'une de l'autre.