Encore une fois, le football africain s'est donné en triste spectacle aux millions de gens qui suivaient la partie d'hier entre l'Algérie et l'Egypte. Le match n'a pas été celui d'une demi-finale d'une coupe d'Afrique des Nations qui est à sa 27e édition. C'est incontestablement le scandale final d'une Confédération africaine de football qui a désigné avant le coup d'envoi de la partie le futur finalise de l'édition, voire même le futur vainqueur. Jamais dans l'histoire, un arbitre n'a pu déterminer le sort d'une rencontre au bout d'une demi-heure de jeu. Il est inutile d'évoquer ici la prestation d'un tel ou tel autre joueur. Seul Cofi Kodja a joué. Sous la direction d'une Confédération africaine de football, dont le président a préféré quelques heures auparavant assister au match Nigeria-Ghana dirigé de main de maître par le référé sud-africain. Cofi Kodja a ravi la vedette à 22 acteurs qui se disputaient un match comme tous les autres. Il a fallu que le match soit arbitré par le sinistre béninois pour que la fête vire au scandale, à l'inacceptable, à l'intolérable et à la triche. L'arbitrage d'hier a annoncé la couleur au bout de la vingtième minute de jeu en infligeant un carton jaune à Halliche qui a disputé une balle aérienne avec le gardien égyptien. Une sanction qui n'obéit à aucune réglementation. Elle obéit au plan sournois de Kodja qui a incontestablement désigné Halliche comme le premier expulsé des Verts. Le plan Kodja sera vite mis en marche puisque le défenseur algérien sera expulsé au terme d'un duel très régulier avec l'attaquant égyptien Motaeb. L'arbitre de la partie venait ainsi de scier les jambes des joueurs algériens qu'il a renvoyés aux vestiaires avec une lourde facture à supporter. Ce n'est pas le but de retard qui a tué Yebda et consorts mais plutôt cette conviction qu'ils évoluaient plus contre l'arbitre que face à l'Egypte. Tout le monde aura remarqué que les Verts ont tenté de revenir dans la partie avec la multiplication des offensives. C'est à ce moment là que Cofi a décidé de sceller le sort de la rencontre de façon scabreuse. En expulsant Belhadj, Cofi venait de désigner le vainqueur de la partie. Aucun espoir pour les Algériens de revenir. Cofi avait vidé le onze algérien : il n'a laissé qu'une seule équipe sur le terrain de Benguela. Ignorant toute la réglementation, le «scieur» Kodja n'a pas hésité à brandir le rouge à la face de Belhadj sans passer par le jaune. C'est manifestement la marque de fabrique de Kodja et la Confédération africaine de football qu'il a désignées pour officier un match à grands enjeux entre l'Algérie et l'Egypte. Au risque de heurter les Ghanéens et les Egyptiens, la CAN 2010 a pris fin hier à Benguela où l'esprit sportif a été violé, ne laissant place qu'à la triche et à la sournoiserie. Le football africain est incontestablement le premier vaincu de la partie Algérie-Egypte. La CAF vient de commettre un attentat contre le football du continent. La CAF vient de faire subir au football africain pire que ce qu'avait fait l'attentat de Cabinda contre la délégation togolaise. A. Y.