La victoire obtenue au premier tour aux dépens d'un bon groupe marocain est la troisième d'affilée, la première sous la conduite du coach Salah Bouchekriou. Celle-ci, tout comme les deux premières, a été perçue par bon nombre de connaisseurs comme la plus convaincante. Ce jour-là, les Verts avaient développé un jeu plus cohérent, plus réfléchi. Un jeu simple fait de belles combinaisons, d'attaques placées, de contre-attaques destinées au coéquipier le plus proche libre de tout marquage. Résultat : la monopolisation du ballon pendant le plus clair de la rencontre, un nombre d'occasions non négligeable et une superbe victoire. C'est grosso modo l'illustration de la «première» de Salah Bouchekriou dont on dit déjà qu'il est en train de métamorphoser la vie quotidienne de l'équipe algérienne et sa manière de jouer. Tout à l'heure, les Fennecs auront à prouver que, réellement, quelque chose a changé tant dans le comportement individuel que collectif de l'équipe. Face aux Angolais, l'Algérie tentera de convaincre encore en fournissant une bien meilleure prestation que lors du premier tour, le contexte du match diffère, les deux formations ayant un vieux contentieux à régler. Les Algériens ont déjà sorti les Palancas Negras de la course au Mondial croate en 2009 sur leur terrain et devant leur public à Huila. Ils doivent surtout chercher le jeu en attaque comme devant le Maroc. Ce rendez-vous est d'une importance particulière pour les Angolais dans la mesure où ils sont tenus de réagir impérativement après les déboires qu'ils venaient d'essuyer et les remous qui s'ensuivirent. On est curieux de savoir quel sera le degré de réaction des Rouge et Noir qui n'auront à l'occasion pas droit à l'erreur. Un autre éventuel faux-pas serait en effet très lourd de conséquences. De son côté, le coach algérien s'est attelé durant les deux dernières journées à faire oublier à ses protégés le premier tour en insistant sur le facteur psychologique, d'un côté, et en revenant sur les erreurs et les carences constatées lors desdites rencontres, de l'autre. Ce voyage au Caire, bien que plein d'embûches, ne perturbe nullement les coéquipiers de Abderrazak Hammad qui l'aborderont avec confiance et sérénité sur leur potentiel humain et les arguments qu'ils peuvent faire prévaloir. Ce n'est pas du conformisme si Bouchekriou reconduit la formation alignée devant le Maroc en seconde période même si celle-ci pourrait enregistrer l'absence de Messaoud Layadi, légèrement souffrant. En effet, l'équipe proposée sera équilibrée mais pourrait devenir autrement plus incisive si Hammad est parmi le sept rentrant et que Sassi Boultif fasse plus souvent des apparitions sur le couloir droit de l'attaque. Le coach algérien aura certainement une idée plus claire au fil des entraînements et des matches. Cela étant, il recherche l'amélioration des automatismes, en un mot la cohésion de l'équipe. Il l'a d'ailleurs souligné à la fin du match contre le Maroc non sans avoir décelé une progression évidente dans le jeu de l'équipe. C'est donc avec un brin de curiosité que les observateurs et les supporteurs voudront découvrir cette Algérie qui évoluera face à l'Angola. Y. B.