Les jeunes diplômés de l'université algérienne bénéficieront d'une formation de six mois en partenariat avec l'Agence nationale de l'emploi pour créer leur propre micro-entreprise, a annoncé hier depuis Oran, El Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, qui a donné le coup d'envoi officiel de la seconde rentrée de son secteur. Cette bonne nouvelle, qui concerne les 223 000 stagiaires, n'est pas la seule pour l'actuelle rentrée de la formation qui est marquée par des nouveautés, notamment par l'entrée en vigueur de mesures portant sur l'augmentation de 50% du montant de la bourse de formation supérieure, l'octroi d'une bourse à tous les stagiaires et le relèvement du montant de la bourse d'équipement. L'augmentation de la bourse destinée aux stagiaires entrera en vigueur dès aujourd'hui, d'après les explications fournies par l'inspecteur général de la formation professionnelle, Akli Hammami, qui intervenait à la radio nationale. Dans un premier temps, la bourse des techniciens supérieurs, qui varie actuellement de 400 à 900 DA, passera à 1 350 DA par mois. Y bénéficieront tous les stagiaires qui suivent une formation de technicien supérieur et qui remplissent les conditions requises. Les stagiaires qui suivent une formation dans des spécialités alternant entre le ministère des Finances et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels bénéficient d'une bourse d'équipement de 2 000 DA, tous cycles de formation confondus. Selon l'inspecteur général, «il y a des spécialités qui sont listées, seulement, les autres stagiaires, ceux qui n'ont pas accès à ces bourses, bénéficieront donc, avec effet rétroactif, compter du 1er septembre d'une bourse de 500 DA par mois». À coté de cela, il dira qu'«il y a eu dernièrement le lancement d'un vaste partenariat avec divers secteurs et une mise en place de conventions spécifiques au niveau local, dont près de 225 000 travailleurs formés et recyclés jusqu'ici, en sus des conventions avec les organes qui gèrent les dispositifs d'appui à la création d'emplois, tels l'ANSEJ, la CNAC et l'ANGEM». Autant de dispositifs qui ont fait l'objet d'une étroite collaboration pour certifier les formations. Selon les indications du responsable du secteur, El Hadi Khaldi, la rentrée 2009-2010 dans le secteur de la formation professionnelle se déroulera dans des conditions satisfaisantes. Le secteur a en effet bénéficié de bon nombre d'équipements socioéducatifs, notamment, 1 117 établissements de formation, dont 90 nouvellement réceptionnés, 70 internats avec une capacité globale de plus de 50 000 lits et 517 terrains de sport. Pour la rentrée d'octobre 2009, le secteur de la formation accueillera plus de 760 000 stagiaires et apprentis, dont près de 325 000 nouveaux stagiaires et 436 000 stagiaires reconduits, soit un accroissement de 60% par rapport à la rentrée de septembre 2008. Au-delà des chiffres qui classent l'Algérie dans une place de choix en matière de formation professionnelle, il est utile de s'interroger sur les opportunités d'emploi dont bénéficient les stagiaires. Que de fois n'a-t-on relevé l'absence de débouchés pour les stagiaires fraîchement sortis des bancs des centres des CFPA. Les responsables du secteur, souvent confrontés à la pertinente question de l'adéquation des formations avec les besoins du marché, en ayant pour souci majeur de rapprocher le secteur de la formation de celui de l'entreprise. Une question qui est loin d'être une sinécure inscrite en droite ligne du cadre des réformes en cours du secteur, qui prévoit la mise en place de nombre d'outils de concertation entre les différents acteurs concernés. A. R.