Le chiffre d'affaires de la Société de transformation et de commercialisation des métaux spéciaux Agenor ne cesse d'enregistrer une courbe ascendante. Ce chiffre a été multiplié, en 2009, par trois, par rapport aux années précédentes. Ainsi, durant l'exercice précédent, le CA d'Agenor a atteint 700 millions de dinars, contre 250 millions en 2006. C'est ce qu'a indiqué hier le P-DG d'Agenor, M. Cherifi, en marge de la cérémonie de signature d'une convention avec le Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE), au siège de l'Agenor. La même source a également indiqué que, malgré les performances commerciales enregistrées ces trois dernières années, Agenor fonctionne en deçà de la capacité de production. «Nous travaillons en deçà de 50% de nos capacités de production, et nous souhaitons utiliser au moins 75% de nos capacités globales de production», a expliqué M. Cherifi. Lequel a également fait savoir que les exportations de lingots d'or restent tributaires de la capacité de l'absorption du marché national. «Nos approvisionnements proviennent de l'Enor. En vertu de l'accord réalisé dès le début 2009, on a pu s'approvisionner régulièrement en or minier de l'Enor. L'or brut acheté auprès de cette dernière est transformé, comme l'or de récupération, dans ses installations, en lingots professionnels de titre supérieur à 99,5% d'or fin 24 carats et ce, à Baraki (Alger)», a-t-il expliqué plus loin. Evoquant les perspectives de l'entreprise, la même source a souligné que le principal objectif a trait au développement des capacités de production et au «développement des nouveaux produits». «Notre objectif est d'atteindre un chiffre d'affaires de l'ordre de 3 milliards de dinars durant les deux prochaines années. D'ailleurs, on prévoit d'acheter également la totalité des produits de l'Enor», a souhaité M. Cherifi, soulignant que l'entreprise a bénéficié du programme d'Optimexport, initié par Ubifrance en Algérie. Au sujet des principales contraintes auxquelles fait face l'Agenor, son responsable a cité les taxes. En clair, M. Cherifi estime que l'instauration d'une TVA (17%) pour les bijoutiers et les artisans favorise l'approvisionnement du marché parallèle et, par ricochet, pénalise l'Agenor. «Les artisans et bijoutiers viennent ici pour seulement avoir des factures d'achat, alors que le gros de leurs achats se fait dans les marchés parallèles, car les prix pratiqués sont inférieurs», signale le conférencier. Sur un autre sujet, et concernant la convention signée avec le FSIE, les deux parties ont mis en exergue les «vertus» de cet accord, en ce sens qu'il «va permettre aux travailleurs de l'Agenor, futurs actionnaires du Fonds, de planifier dans de bonnes conditions leur épargne», ce qui va «améliorer de manière substantielle leurs revenus à la retraite». S. B.