Photo : Hacène Par Smaïl Boughazi Les importations de véhicules de tourisme pour le mois de février 2010 ont connu une baisse de plus de 44%. Ce chiffre, fourni la semaine dernière par le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (CNIS), confirme encore une fois que les dernières mesures introduites par le gouvernement pour baisser la facture des importations ont eu leur impact sur ce secteur. Les chiffes du CNIS indiquent que pour ce qui concerne cette chute brutale, la valeur globale de ces importation a connu une forte baisse, passant de 167 millions de dollars en février 2009 à 93 millions de dollars. Même si ce bilan ne concerne que les deux premiers mois de l'année, il faut dire que cette tendance, amorcée au lendemain de la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009, pourrait se poursuivre dans les prochains mois. Selon les concessionnaires, la mesure qui a porté sérieusement un coup dur à leurs ventes est la suppression du crédit à la consommation qui a provoqué une baisse des commandes de 25 à 30%. Bien que la baisse enregistrée ces deux derniers mois soit remarquable, il ya lieu de dire que le marché algérien a déjà été touché en 2009. Il a connu une baisse de 23% par rapport à 2008. L'Algérie avait importé 269 018 véhicules en 2009 contre 352 315 unités en 2008, soit une baisse de 23,64%. La valeur globale des véhicules importés a également connu une légère baisse, passant de 286,9 milliards de dinars en 2008 à 277,3 milliards de dinars lors de l'année écoulée, selon les chiffres du CNIS. En 2009, les concessionnaires ont importé 246 522 véhicules contre 327 506 en 2008, en baisse de 24,73%, pour un montant de 245,8 milliards de dinars, précise la même source. Les particuliers ont importé 22 496 véhicules en 2009 contre 24 809 en 2008, en baisse de 9,32% pour un montant de 31,5 milliards de dinars. Enfin, il est utile de rappeler toutes les mesures qui sont venues recadrer le secteur de l'automobile en Algérie. Il s'agit principalement de l'introduction de la taxe à l'achat de véhicules neufs de 50 000 à 150 000 DA (LFC 2008), la suppression du crédit à la consommation, l'instauration de nouvelles taxes pour les utilitaires, les poids lourds et les engins de travaux publics, de 15 000 à 300 000 DA, la délocalisation du débarquement des véhicules vers les ports de Mostaganem et Djendjen (Jijel) et récemment l'obligation d'importer la pièce de rechange depuis le pays d'origine avec étiquetage en langue arabe.