Une délégation parlementaire algérienne, conduite par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, a introduit une clause portant criminalisation du versement de rançon aux terroristes et ce, à l'issue des travaux de la 122e session de l'Union interparlementaire de Bangkok (Thaïlande), indiquait jeudi dernier un communiqué de l'APN, repris par l'APS. La délégation en question, composée de membres des deux chambres du Parlement, s'est appuyée sur la résolution 1904 du Conseil de sécurité internationale pour soumettre sa proposition. Elle avait formulé cette proposition au niveau du «comité paix et sécurité internationales», dont les travaux ont été présidés par M. Ben Halima Boutouika. La participation algérienne à ces travaux, précise la même source, a été marquée par une activité intense tant au niveau des comités permanents que des réunions de coordination ou encore du débat général, celui-ci ayant été axé sur trois principaux thèmes : la situation politique, économique et sociale dans le monde sous le thème global «le Parlement au centre de la réconciliation politique et de la bonne gouvernance», «la coopération et la responsabilité partagée dans la lutte mondiale contre le crime organisé, le trafic de drogue, la vente illicite d'armes, la traite humaine et le terrorisme transfrontalier» ainsi que «le rôle des Parlements dans le développement de la coopération sud-sud et triangulaire en vue d'accélérer la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement». Intervenant lors du débat général sur le sujet «Le Parlement au centre de la réconciliation politique», M. Ziari a mis en avant le lien entre la paix, la démocratie et le développement économique tout en soutenant qu'on ne saurait «édifier une démocratie ni instaurer une quelconque justice ou un Etat de droit sur des fondements tels que la pauvreté, la misère ou l'exclusion». Il a, par ailleurs, mis en exergue le danger de la décadence économique due à la crise financière mondiale et ses retombées sur l'ensemble des Etats appelant à «analyser les causes de cette détérioration» à l'effet de dégager des solutions qui obéissent à une vision politique, économique et sociale globale et consensuelle». Cette réconciliation internationale est elle même, notera-t-il, «tributaire du règlement des disparités sociales entre les peuples du monde et de la lutte contre la pauvreté, l'exclusion et les maladies qui ravagent des millions de victimes dans les pays pauvres». La notion de réconciliation internationale, a ajouté l'intervenant, doit reposer sur «un système basé lui même sur la justice, le respect des libertés individuelles et communes ainsi que le droit international, notamment les résolutions des Nations unies». Abdelaziz Ziari a eu, en marge des travaux, plusieurs rencontres avec des présidents et représentants de délégations parlementaires présentes, dont M. Chai Chidchob, président de l'Assemblée populaire thaïlandaise. Lors de sa rencontre avec le secrétaire aux Affaires étrangères au congrès général du peuple libyen, M. Slimane Echahoumi, M. Ziari a évoqué plusieurs thèmes, dont les préparatifs de la réunion du conseil consultatif de l'Union du Maghreb arabe (UMA) prévue à Alger, l'amendement des statuts de l'UIP et la réunion des présidents de Parlements des 5+5. La délégation algérienne a eu, par ailleurs, une participation marquée aux réunions de coordination des pays arabes et musulmans, notamment en ce qui concerne son action en faveur de la proposition de la clause d'urgence relative aux violations israéliennes des lieux sacrés de l'Islam à El Qods occupée. M. C.