Photo : Riad De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur La date de l'examen du baccalauréat approche et les élèves commencent déjà à ressentir le stress. La longueur et la complexité des programmes, combinées à la pression de l'attente familiale, les mettent sur les dents. A cela s'ajoutent les grèves qui ont aggravé la situation. Les élèves ne savent plus quoi faire et bon nombre d'entre eux suivent des cours de soutien payants. Même si l'appréhension des examens est un phénomène normal, avec tout ce que cela engendre comme stress, impatience, et pression, les futurs candidats se retrouvent face à une année mouvementée. Ils ont du mal à rattraper les cours et, de surcroît, il n'y aura pas de deuxième session. Les lycéens en classes terminales sont particulièrement soumis à des pressions multiples, dont celle psychologique, car ils sont nombreux à ne pouvoir assimiler les cours dispensés dans la précipitation. C'est dire si les violents soubresauts subis par le secteur de Benbouzid n'en finissent pas, et la situation semble s'envenimer. Résultats catastrophiques, blâmes et avertissements infligés à outrance ; dans la majorité des lycées, c'est la débandade. Ainsi, avec le déroulement de l'examen du baccalauréat, le maintien d'une seule session et la fin des programmes scolaires prévue le 25 mai, bon nombre de candidats au baccalauréat estiment que les résultats de cette année seront peu reluisants. On évoque deux causes principales. Il s'agit des grèves des enseignants et des matches de l'équipe nationale de football qui ont désorienté non seulement les élèves des classes terminales, mais l'ensemble des collégiens et écoliers. Bon nombre d'enseignants parlent d'un niveau assez moyen. Grâce aux cours, les élèves peuvent seulement se débrouiller, mais ils n'ont que très peu d'heures de cours dans la semaine. Pour les plus faibles, il y a la solution des cours de soutien. Mais c'est dur de les remettre sur les rails à quelques jours des examens. Tlemcen figure parmi les dix wilayas pilotes concernées par le programme Meda 2 qui vise à améliorer la qualité du management des établissements. Malheureusement, les résultats ne sont pas tels qu'on le souhaitait bien que l'on ait misé sur la formation des directeurs et inspecteurs, et que ces systèmes de gestion de l'établissement assurent un suivi continu de l'évolution des résultats scolaires et entraînent une mise en réflexion sur l'amélioration de la qualité de l'enseignement en général. «La politique de qualité elle-même est un outil de développement scolaire et ne doit en aucun cas être perçue comme un instrument de contrôle. Quelles que soient la politique et la démarche d'évaluation mises en œuvre, l'unique objectif est toujours d'améliorer les prestations de l'établissement scolaire qui est et restera au service des élèves et veillera sur leur avenir», a-t-on expliqué, tout en assurant que la wilaya de Tlemcen dispose des moyens qui permettent d'améliorer la situation, puisque le secteur de l'éducation prône un enseignement de qualité. Cette wilaya, qui enregistrait des résultats satisfaisants par le passé, risque d'être classée parmi les dernières car une politique mesurant le niveau des lycéens fait défaut. Aujourd'hui, il n'existe pas de moyens fiables et adaptés aux nouveaux enseignements pour évaluer, dans sa globalité, le niveau scolaire des lycéens. Comment expliquer alors qu'il soit si souvent question, depuis quelques années, de sa baisse ?