Photo : Riad Par Salah Benreguia Le secteur des assurances en Algérie a enregistré, en 2009, un chiffre d'affaires de plus de 76 milliards de dinars (hors acceptations internationales de la CCR), contre 67,9 milliards de dinars en 2008, soit une augmentation de 12,8%. Ces chiffres ont été communiqués, hier, lors d'une conférence de presse, consacrée à la présentation de la dernière note de conjoncture du marché des assurances, à savoir le quatrième trimestre de l'année écoulée. Pour ce qui est de ce trimestre, M Abdelkrim Bouabdellah, secrétaire du Conseil national des assurances (CNA), a fait savoir que le chiffre d'affaires réalisé par le secteur est estimé à 19 milliards de dinars (non compris les acceptations internationales de la CCR), contre 16,1 milliards de dinars en 2008, soit une progression de 17,7%. La prédominance de la branche assurance automobile est en fait à signaler avec un chiffre d'affaires de 35,1 milliards de dinars, soit une hausse de 18,3% par rapport à l'année précédente. Cette branche, selon la même source, représente 46% de la production totale du marché des assurances en Algérie. M Bouabdellah a expliqué que cette progression est imputée à la croissance des garanties non obligatoires (facultatives) qui «continuent de tirer la croissance de la branche avec 24% de hausse, comparativement à l'exercice 2008». «La suppression des crédits à la consommation au troisième trimestre 2009, précédée d'un resserrement du crédit par certaines banques dès les premiers mois de l'année, aurait entraîné une baisse relative des achats (5% de baisse pour les ventes automobiles à fin 2009) et donc les importations de véhicules qui auraient également diminué sous les effets de la crise mondiale», a-t-il ajouté. S'agissant des branches IARD, il est relevé une augmentation du ce produit avec une hausse de 9,9%, tirée par la très forte croissance marquée par la branche incendies des risques industriels. Même constat pour l'assurance transport et catastrophes naturelles. En effet, pour ce qui est de l'assurance transport, elle a enregistré une hausse de près de 8,1% qui provient essentiellement de la progression de chiffre d'affaires de l'assurance «facultés maritimes», en hausse, elle aussi, de 17% en 2009. S'agissant de l'assurance contre les risques agricoles durant l'année 2009, elle a connu une hausse de 6,4%. Le bilan du secteur des assurances fait ressortir que ce marché est dominé par les compagnies publiques et parapubliques, avec un part de marché de l'ordre de 65%. Par ailleurs, M. Amara Latrous, président de l'Union algérienne des sociétés d'assurance, a fait savoir que, contrairement à ce qui se dit çà et là, aucune proposition n'a été envoyée aux pouvoirs publics concernant l'augmentation des tarifs de l'assurance automobile. «L'UAR a seulement préparé un dossier pour solliciter le gouvernement pour une augmentation des primes d'assurance d'automobile mais n'a rien demandé», a-t-il dit, soulignant que «l'Etat n'est pas prêt à nous entendre si nous ne présentons pas des arguments solides», a-t-il ajouté. Concernant les nouvelles compagnies étrangères voulant s'installer en Algérie, la même source a fait savoir que plusieurs demandes d'agrément sont actuellement en cours d'étude au ministère des Finances. «Des demandes d'agrément de plusieurs compagnies d'assurances étrangères pour créer des entreprises en partenariat avec des compagnies algériennes sont en cours d'étude au ministère des Finances», a-t-il fait savoir. Et d'ajouter que les discussions sont presque achevées au sujet de la création en partenariat d'une compagnie d'assurance de personnes entre la compagnie française Macif, la SAA et deux banques (BADR et BDL). La Macif détiendra 34% du capital de la nouvelle compagnie, soit la part majoritaire devant lui permettre d'assurer le management de la compagnie, alors que la présidence du conseil d'administration sera confiée aux actionnaires algériens, a-t-il ajouté. «La Macif a totalement souscrit aux conditions d'investissement direct étranger» prévues dans la LFC 2009, a ajouté M. Latrous, qui n'a pas caché le rejet de plusieurs autres demandes émanant d'autres compagnies qui ont refusé de se soumettre à ces règles.