Suite aux investigations menées par les services de sécurité, le terroriste Sehari Makhloufi, dit Abou Meriem, alias Hodeifa, alias Ayoub, a été identifié comme étant l'auteur de l'attentat perpétré dimanche dernier contre la Sûreté urbaine de Tizi Ouzou. Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, rapporté par l'APS, «ce terroriste, connu des services de sécurité et dont la photographie a fait l'objet d'une large diffusion depuis le 2 juin 2007, est né le 24 octobre 1973 à Kouba». Il est précisé également que Sehari Makhloufi «a été désigné au début de l'année dernière à la tête de la katiba Ennour» de Tizi Ouzou en remplacement de Ghazi Toufik, alias Tahar. «Depuis quelque temps, ce terroriste était dans un état dépressif du fait d'une maladie grave au niveau des membres inférieurs. Cette situation a vraisemblablement été exploitée pour le pousser à commettre un attentat suicide», conclut le communiqué. Aucune précision sur cette maladie des membres inférieurs n'a été donnée mais cela semble concorder avec les premiers éléments de l'enquête qui ont révélé que le kamikaze avait les pieds attachés avec une corde aux pédales. Rappelons que ce dernier a foncé, à l'aube, sur le siège de la Sûreté urbaine de la ville de Tizi Ouzou, située sur le boulevard Hadadou Mohand Arezki. Ce dernier était à bord d'un fourgon de marque Renault Trafic bourré d'explosifs. L'explosion a fait 25 blessés, dont quatre policiers. Il est à préciser, par ailleurs, que la branche maghrébine d'Al Qaïda (AQMI ex-GSPC) a revendiqué cet attentat sur son site Internet, annonçant la mort de plusieurs policiers. Rappelons que l'attentat a fait 25 blessés, dont quatre policiers, selon le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni. Le ministre a, à cette occasion, appelé de nouveau les citoyens et les services de sécurité à la vigilance pour «déjouer les visées des terroristes, voulant saper les efforts de l'Etat consistant en le renforcement de la couverture sécuritaire à travers le pays». L'urgence du moment, avait-il ajouté, consiste en la prise en charge des familles victimes de cet attentat, affirmant que des instructions ont été données pour le relogement provisoire des 15 familles dont les habitations ont été endommagées par l'explosion, en attendant le réaménagement de ces dernières. Rappelant enfin que l'Etat poursuit sa lutte contre les groupes armés qui continuent d'activer sous la houlette de Droudkel, l'actuel «émir» de l'AQMI. Les hommes de ce dernier recourent, depuis leur alliance avec la nébuleuse Al Qaïda, aux attentats kamikazes. Le dernier en date a été perpétré le 23 juillet dernier par un kamikaze à moto qui s'était fait exploser au passage d'un convoi militaire à Lakhdaria, à l'est d'Alger. Une région particulièrement touchée par les attaques terroristes depuis plusieurs mois. H. Y.