Dans la perspective de développer et de moderniser le secteur agricole, le ministre de l'Agriculture a réuni hier après-midi le Comité de coordination de la recherche agronomique forestière et de l'assistance technique (CCRAFAT) qui a présenté le bilan de ses activités depuis son installation il y a à peine 6 mois. A cette occasion, Rachid Benaïssa a signalé que 24 milliards de dinars seront débloqués chaque année pour le Programme de renforcement des capacités humaines et de l'appui technique (PRCHAT). «Cette mobilisation importante de moyens financiers a pour objectif d'atteindre de meilleurs résultats dans l'agriculture. Ce programme a pour objectif le développement de la formation et l'encadrement humain du secteur. Il concernera aussi bien les cadres techniques, qui ont besoin de recyclage, que les agriculteurs et éleveurs qui seront formés sur des questions bien précises comme la taille des arbres, la traite des vaches en respectant les règles d'hygiène», a déclaré Foued Chehat, président du CCRAFAT et directeur de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique). En ce qui concerne le bilan des travaux de ce comité, il est plutôt positif, de l'avis de son président et de ses membres. Appréciation appuyée par le premier responsable du secteur. «Ce dispositif est une véritable force de frappe technique, scientifique et technologique pour le secteur qui ne pourra que se renforcer au fur et à mesure que le travail avancera», dira Benaïssa en marge des travaux. «Le bilan est très positif, car, en 6 mois, les membres du comité ont su créer d'abord une méthode de travail entre eux, mutualiser les quelques moyens dont ils disposent et, surtout, ont pu tracer pour les années à venir une voie qui ne fera que renforcer cette dynamique». Des travaux très importants ont été lancés par cette équipe, rappelle le ministre, citant la réhabilitation de la Mitidja, la modernisation de la filière lait et le développement de la pomme de terre et de l'oléiculture, en essayant de mettre en synergie l'ensemble des moyens, y compris ceux des éleveurs et agriculteurs. Des problématiques particulières, comme les multichapelles, ont été également traitées par ce comité. Ainsi un programme a été mis en place afin d'accompagner les opérateurs qui veulent en créer autour des grandes villes pour permettre des rendements à l'année surtout pour ce qui est cultures maraichères. «Nous avons perdu un certain nombre d'hectares dans le cadre de l'urbanisation et des routes ; les multichapelles sont une manière de compenser cette perte en intensifiant ces cultures-là», a-t-il expliqué. Mais, pour cela, «il faut bien maitriser cette technologie», a-t-il ajouté en recommandant aux instituts spécialisés de s'attarder sur cet objectif «pour que cela ne devienne pas uniquement un programme de quincaillerie mais des unités de production à part entière». B. A.