C'est aujourd'hui à 19h30, au stade Soccer City de Johannesburg, qu'aura lieu la finale de la Coupe du monde du football qui opposera les Pays-Bas à l'Espagne. Un rendez-vous entièrement européen. En plus de ce sommet entre deux équipes qui, jusque-là, n'ont jamais remporté ce trophée, l'autre duel mettra aux prises l'Espagnol David Villa au Néerlandais Wesley Sneijder. Les deux ont inscrit cinq buts chacun. En tout cas, la rencontre promet d'être à la hauteur des attentes des supporters des deux équipes et des amoureux de la balle ronde en général étant donné que «Roja» et «Oranje» pratiquent un football des plus plaisants. C'est le cas notamment de l'Espagne qui a «surpris» plus d'un lors de la demi-finale qui l'avait opposée à l'Allemagne et qui s'était terminée sur le score d'un but à zéro en sa faveur. Lors de ce match, elle avait réussi à reprendre son niveau d'il y a quelques mois lorsqu'elle monopolisait le ballon. «Le football total», dit-on. Avec une ossature barcelonaise, sept joueurs alignés d'entrée, l'Espagne ne peut que s'imprégner du jeu du club catalan. Un sérieux avertissement donc pour les Néerlandais. Pour rappel, la sélection espagnole, championne d'Europe en 2008 -une finale remportée d'ailleurs aux dépens des Allemands- n'a jamais réussi à atteindre ce stade de la compétition. C'est sa première finale. La génération Iniesta et Xavi, deux des meilleurs joueurs du monde -l'Espagne compte en son sein trois des dix joueurs nominés pour le titre du meilleur joueur du Mondial, à savoir Inesta, Xavi et Villa- voudraient bien «clore» le parcours plus qu'hallucinant de leur équipe qui n'a perdu que deux rencontres depuis 2006. «Avec son jeu actuel, l'Espagne est quasiment imbattable», disent la majorité des spécialistes. Depuis le premier match perdu face à la Suisse, durant le premier tour, l'Espagne n'a cessé de monter en puissance. Mercredi dernier, face à l'Allemagne, c'était le summum de l'art espagnol. Evidemment, cela ne voudrait surtout pas dire que la partie est gagnée à l'avance pour la «Roja». L'adversaire hollandais, qui a éliminé le Brésil en demi-finale de belle manière entend lui aussi dire son mot lors de cette finale. Contrairement aux Espagnols, les Néerlandais ont déjà atteint à deux reprises ce stade de la compétition, en 1974 et 1978, mais sans jamais réussir à remporter le trophée. Pour les Hollandais, celle-ci sera la bonne. En tout cas, les deux équipes se connaissent bien. Huit joueurs «Oranje» ont déjà évolué dans le championnat espagnol. La rencontre promet d'être explosive. Du beau football en perspective. A. A.