Lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le directeur du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP), le Pr Mohamed Bouslimane Mansouri, a assuré que cette institution, créée en 1995, est désormais bien étoffée en terme d'équipements et de personnels. «Le LNCPP ne cesse de développer son arsenal de contrôle en matière d'équipements pour développer des techniques d'analyse permettant de protéger les patients algériens de produits falsifiés», a-t-il affirmé. Et de poursuivre concernant le personnel : «Je suis très fier de mon équipe ; 280 techniciens, en majorité des jeunes». Interrogé justement sur le travail effectué par cette équipe, le premier représentant du LNCPP indique que «nous avons une moyenne de 20 000 lots de médicaments par an». Un taux de 0,1% de ces lots est rejeté pour problème de non-conformité. Non-conformité ne veut pas dire falsification et donc contrefaçon. «Nous avons 0,1% de non-conformité et c'est pour des problèmes techniques et règlementaires. Il faut faire la différence entre non-conformité et falsification…», insiste-t-il. Façon de dire que le rejet de ces produits n'a rien à voir avec leur contenu chimique. Le Pr Mansouri rassure qu'il travaille en collaboration avec l'Institut Pasteur d'Algérie et qu'il y a de bons rapports entre le LNCPP et la PCH. Concernant justement la PCH, «nous avons énormément de produits qui nous arrivent ces derniers temps de la PCH. Nous effectuons l'expertise nécessaire et nous intéressons de façon particulière à ceux destinés en urgence aux hôpitaux, ainsi qu'à des malades bien précis». Une affirmation qui va dans le sens des promesses du ministre Djamel Ould Abbès d'approvisionner les hôpitaux en médicaments nécessaires, avant le Ramadhan prochain et ce, après les nombreuses plaintes de personnes malades et d'autres proches de la santé. Ces derniers n'ont eu de cesse de parler de pénurie et de mauvaise distribution des produits pharmaceutiques. Par ailleurs, a tenu à souligner le premier responsable du LNCPP, l'Algérie est à l'origine de l'ouverture de quatre laboratoires dans quatre pays d'Afrique : Mauritanie, Niger, Burkina Faso et Cameroun. «Nous leur avons apporté le soutientechnique» a-t-il précisé. Aussi, l'année dernière, un groupe de 4 techniciens et chimistes africains a-t-il bénéficié d'une formation de 15 jours dispensée par des techniciens du LNCPP au siège même du laboratoire. «Cette formation vise à harmoniser le contrôle et la qualité des médicaments dans les pays d'Afrique» , soutient le Pr Mansouri. K. M.