Assurance n Selon l'effectif médical, les essais se sont déroulés dans le respect des normes juridiques, administratives et techniques requises. Les génériques sont tout aussi efficaces que les médicaments de référence, les essais de bioéquivalence effectués récemment ayant donné des résultats concluants. C'est ce qu'a affirmé hier, dimanche, le directeur général du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (Lncpp), Mansouri Mohamed Bouslimani, lors d'un point de presse animé à Alger. Selon lui, les essais ont été réalisés «en conformité avec la réglementation nationale et internationale en vigueur». Ils ont été menés entre juin et juillet derniers sur 17 volontaires en bonne santé qui sont membres du Lncpp, a précisé M. Bouslimani, cité par l'APS. Et de noter que ces travaux sont les premiers du genre à être menés dans notre pays. Les essais se sont déroulés dans le respect des normes juridiques, administratifs et techniques requises, a témoigné, de son côté, l'effectif médical qui a réalisé l'étude. Dans son intervention, le directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière a mis l'accent sur l'importance de ces essais de bioéquivalence sachant que la production nationale « est fondée à 90% sur les médicaments génériques ». Néanmoins, il a déploré le fait qu'ils continuent à s'effectuer dans une seule unité mise en place par le Lncpp et proposé la création d'un centre spécialisé. Pour sa part, le président du comité de l'éthique, Abdelouahab Dif, a indiqué que l'objectif recherché à travers ces travaux est d'encourager la consommation des médicaments génériques. De son avis, cette démarche permet aussi de contrôler le produit national et facilite, par ricochet, son exportation. Le directeur général de l'Institut national de santé publique (Insp), Kamel Kellou, a, quant à lui, insisté sur l'importance de ce genre d'essais qui sont à même de «changer les mentalités sur la prétendue inefficacité des médicaments génériques». «Les travaux menés ont prouvé que les génériques ont le même effet que les médicaments de référence», a-t-il ajouté. De son côté, Abdelkrim Barah, chef de service de médecine interne au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Bab El-Oued, a qualifié les essais de bioéquivalence de «démarche vitale» et d'«acte de souveraineté». Ils «protégeraient l'Algérie de l'importation des médicaments contrefaits», a enchaîné le vice-président du Syndicat national des officines pharmaceutiques, Karim Naït Djoudi.