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L'Etat veut renforcer ses prérogatives économiques et entend lutter contre la corruption Bouteflika a présidé le premier Conseil des ministres de la rentrée
Photo : APS Par Ali Boukhlef Le président Abdelaziz Bouteflika a présidé, hier, son premier Conseil des ministres de la rentrée. Un Conseil d'une grande importance de par les textes de loi qu'il a eu à examiner.En plus de la loi de finances complémentaire pour 2010, qui comporte de nouvelles dispositions visant à renforcer davantage le rôle de l'Etat dans la sphère économique, le Conseil des ministres a pris d'importantes décisions dans le très sensible domaine de la lutte contre la corruption. Il s'agit, en la matière, du renforcement des attributions de la Cour des comptes et de la création d'un organisme de répression des délits liés à la corruption.Dans la loi de finances complémentaire 2010, qui sera promulguée par ordonnance présidentielle, le gouvernement est revenu, du moins partiellement, sur certaines dispositions qui ont suscité des polémiques lors des deux précédentes lois. Il s'agit notamment de l'assouplissement du Crédit documentaire pour certaines catégories, notamment les PME important des pièces de rechange, dont le montant ne dépasse pas 20 millions de dinars. La nouvelle loi consacre également le renforcement du rôle de l'Etat dans la sphère économique et la consolidation de la préférence nationale. Cela a été notifié notamment dans un article qui fait référence au renforcement des dispositions portant prééminence de l'Etat dans la reprise des entreprises à capitaux étrangers. Une autre disposition a été introduite. Il s'agit du droit pour l'Etat de récupérer les actifs des entreprises publiques déjà privatisées. Placée sous le signe du renforcement du rôle régulateur de l'Etat, cette loi de finances complémentaire est marquée également par la volonté de rationner les dépenses publiques. C'est ainsi que le président de la République a annoncé que pour l'année prochaine, il n'y aura pas d'augmentation du budget de fonctionnement. Dans la lutte contre la corruption, l'Etat se dote désormais d'un office central de répression de la corruption. A cela, le gouvernement a ajouté l'extension des compétences de la Cour des comptes. Cette revendication a été plusieurs fois formulée par les juges de cette institution. Cette dernière pourra, à titre d'exemple, enquêter au sein des entreprises publiques à capitaux publics. Elle aura également comme mission la sauvegarde du patrimoine national.La loi sur la monnaie et le crédit a été modifiée lors du Conseil des ministres d'hier. Il s'agit, entre autres, d'obliger les nouvelles banques désireuses de s'installer en Algérie de s'allier avec des capitaux nationaux dans la proportion des 51% pour l'Algérien et 49% pour l'entreprise mère.L'Etat aura désormais le droit de prééminence sur les cessions d'actifs des banques étrangères. Tout comme il se donne le droit d'avoir des actifs symboliques lui donnant le droit d'observation dans les organes de direction des banques privées déjà installées en Algérie.