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Israël atomise le «processus de paix» de Barack Obama
En reprenant la construction de colonies en Cisjordanie
Publié dans La Tribune le 28 - 09 - 2010

Comme il fallait s'y attendre, Israël a repris les travaux de construction dans les colonies de Cisjordanie occupée quelques heures à peine après l'expiration du moratoire de dix mois. Les négociations de paix portées par un battage médiatique occidental accrocheur n'en finissent plus d'être décrédibilisées. Que reste-t-il en effet d'une opération déjà bancale où la partie palestinienne est entrée dans le jeu avec le minimum d'atouts. Dénigrés pour ne pas être véritablement représentatifs du peuple palestinien, les négociateurs de Ramallah risquent à présent d'être accusés de «rouler» pour le compte de l'ennemi en acceptant de poursuivre un processus politique alors que les bulldozers grignotent les terres déjà rognées des Palestiniens. Quelques heures seulement après la fin du moratoire, les engins israéliens «s'activaient notamment dans l'implantation d'Adam dans le nord de la Cisjordanie où une trentaine de logements doivent être construits». Les constructions illégales devraient reprendre, en outre, dans au moins huit autres implantations, dont la ville
d'El Khalil. Le tout dans le silence des puissances internationales qui ont cautionné les pourparlers directs. Le moratoire sur la colonisation israélienne, décrété le 25 novembre 2009, a pris fin. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait déjà exclu de le prolonger. Et le fait que le président palestinien Mahmoud Abbas ait inlassablement répété que les négociations de paix seraient «une perte de temps» si Israël ne maintenait pas le gel de la colonisation n'a pas dissuadé les Israéliens de changer de position. Washington, parrain des négociations, avait proposé une prolongation de trois mois du moratoire, le temps de parvenir à une entente. Les négociateurs palestiniens étaient d'accord mais visiblement pas Netanyahou qui réussit à placer le «gel» du moratoire au centre des discussions de paix. Les pourparlers directs entre le président Mahmoud Abbas et Benyamin Netanyahou avaient repris le 2 septembre à Washington et se poursuivaient par une série de rencontres à différents niveaux. L'ambiance était déjà à l'incrédulité avant dimanche dernier. L'Autorité palestinienne, sous la pression de Washington, accepte le processus malgré de grosses réticences sur le plan interne. Abbas insiste sur la nécessité de voir ces négociations «aboutir à la création d'un Etat palestinien indépendant et sur l'arrêt total de la colonisation israélienne dans tous les territoires occupés». Ainsi, en plein processus et de façon machinale, la construction a recommencé de nouveau après l'expiration du moratoire. Le gouvernement israélien qui jouit de l'appui au moins implicite de Washington et des capitales européennes n'a pas même daigné une prolongation d'un acte déjà illégal sur le plan du droit international. L'attitude du gouvernement israélien aura eu au moins le mérite de la logique. L'administration américaine censée être garante du processus en cours n'a pas eu le courage d'imposer un véritable arrêt des colonies, incontestable poison pour la paix. Le président américain et sa secrétaire d'Etat se sont limités aux «souhaits» de voir l'Etat occupant prolonger son fameux moratoire au-delà de la date fatidique. Netanyahou tentait de limiter l'impact de la variation sur les négociations. Le président palestinien, face à un dilemme, n'ose pas pour autant annoncer la cessation de discussions complètement dévitalisées par l'attitude israélienne. Assurément, Netanyahou a résisté aux pressions plutôt soft de la «communauté internationale» en refusant de reconduire le «gel» des nouvelles constructions dans les colonies, au risque de compromettre la poursuite des pourparlers. Ces derniers jours, il s'est pourtant entretenu avec des membres de l'administration américaine, dont la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le président égyptien Hosni Moubarak et le roi Abdallah II de Jordanie. Israël se permet de s'adonner à un acte de torpillage des négociations. Fidèle à sa politique «vicieuse» envers les Palestiniens, le Premier ministre israélien appelle Mahmoud Abbas à poursuivre les «négociations de paix» au terme du moratoire sur la colonisation. La Ligue arabe dit vouloir se réunir le 4 octobre prochain à la demande de l'Autorité palestinienne pour débattre de la poursuite d'un processus mis à mal. Israël a fait mieux que rejeter une demande américaine de reconduire de deux mois seulement le moratoire. En refusant cette prolongation, c'est le «processus de paix» version Obama qui s'en trouve sérieusement altéré. La partie israélienne, aidée il est vrai par un «partenaire» palestinien friable, cherche visiblement à engranger le maximum de dividendes sans faire de palpables «concessions». Selon le quotidien israélien Maariv, le ministre de la Défense israélien Ehud Barak aurait examiné avec l'administration américaine la possibilité de «freiner» la construction en échange d'un soutien américain sur des exigences israéliennes, en particulier la reconnaissance d'Israël par les Palestiniens comme «Etat du peuple juif» et d'autres garanties de sécurité. La reprise des constructions de colonies devrait donc conforter le Hamas dans sa position. Résolument opposé aux négociations, le mouvement islamiste n'a eu de cesse de demander l'arrêt du processus en cours. De Damas, Khaled Mechaal a demandé au président Mahmoud Abbas de cesser toute négociation avec Israël. «Négocier sans être en position de force est absurde», dira le responsable du Hamas pour qui «Netanyahou n'est pas l'homme qui pourrait faire la paix dans la région». Pendant ce temps, les négociateurs cultivent l'attentisme. Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Abbas, déclare que les Palestiniens ne se prononceront pas sur la poursuite des négociations avec Israël avant les consultations avec les pays arabes. Mahmoud Abbas pourrait bien accepter de poursuivre la comédie appelée «négociations» alors même que les constructions de colonies se poursuivent. L'avenir politique du chef de l'Autorité dépend si fortement de Washington qu'il semble impuissant à éviter une «évolution» notable dans le sens de la compromission.
M. B.


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