Qu'ils soient dans l'alliance ou dans l'opposition, les élus locaux semblent tous avoir de grandes difficultés à gérer les localités qui les ont délégués. A l'origine de ces difficultés, tous pointent du doigt un seul responsable : le code communal. Un code qui, de l'avis de tous et quelle que soit leur couleur politique, réduit considérablement le champ d'action des élus et leur lie les mains, les empêchant, par là même, de résoudre les problèmes de leurs électeurs et d'honorer les engagements qu'ils ont pris envers leur électorat. Contrairement à ce qu'on serait porté à croire, l'APC n'a pas toujours les moyens nécessaires pour répondre positivement aux nombreuses revendications de ses administrés. Ses ressources financières souvent très limitées, provenant exclusivement du budget de l'Etat, les prérogatives réduites des élus, la rareté du foncier et les contradictions de l'ensemble du système de gestion administratif limitent considérablement son champ d'action.Aussi, tous les partis politiques n'ont cessé de revendiquer un texte qui permette aux élus locaux de répondre aux besoins de leurs administrés et qui leur donne la latitude d'exercer leur rôle de premier magistrat de la commune. Le dernier Conseil des ministres avait adopté le nouveau projet de code communal. Avant d'en découvrir les détails, ce projet de loi suscite, d'ores et déjà, moult réserves. Les différentes formations politiques affirment que les propositions de ce projet de loi ne répondent pas tout à fait, pour ne pas dire aucunement à leurs revendications.Attendu depuis plus d'une décennie, le nouveau code communal verra enfin le jour dans les mois qui viennent, mais ne manquera pas de soulever un débat très houleux. Et pour cause ! Les grandes lignes dévoilées par le communiqué de la Présidence sanctionnant le Conseil des ministres qui a adopté le texte sus-dit, laisse entrevoir un projet de code communal limitant davantage les prérogatives des élus et les concentrant entre les mains d'une administration déjà trop puissante. En d'autres termes, l'Administration continuera à exercer son autorité sur les élus locaux à travers ses représentants dans l'organigramme administratif communal. En attendant de connaître le détail du nouveau texte, il convient de se demander, une fois de plus, comment un élu local qui n'a pas de prérogatives importantes et sans ressources financières peut contribuer à la mise en œuvre d'un programme de développement local. Si le code communal va maintenir, comme le soulignent ses grandes lignes, la mainmise de l'administration sur les élus, ces derniers resteront indéniablement otages de l'administration et de son bon vouloir à avaliser ou bloquer toute initiative. G. H.