Le fabricant d'électronique japonais cesse la production et la commercialisation de son légendaire baladeur cassette, qui trouvait encore preneur au Japon et en Chine.Le fabricant d'électronique japonais Sony, inventeur de ce légendaire gadget qui a mis la musique dans la poche de millions de consommateurs, a en effet annoncé lundi qu'il cessait la production et la vente de baladeurs cassettes au Japon. C'est l'un des derniers pays au monde où le walkman cassette avait encore cours, avec la Chine ou le Vietnam. Envoyés aux distributeurs nippons en avril, les derniers modèles, comme le WM-GX202, vont progressivement disparaître des rayons. Sony a toutefois précisé qu'il sous-traiterait la production du walkman cassette en Chine, pour répondre à la demande locale. Le produit a notamment encore les faveurs de consommateurs seniors et d'étudiants en langues étrangères pour lesquels la cassette sert de support de cours. De même, Sony va, pour l'heure, continuer de fabriquer des walkman CD, qui permettent notamment de lire des CD de fichiers MP3, et des walkman MD (minidisc). La décision du groupe japonais ponctue trente ans d'histoire qui ont à la fois marqué l'industrie de la musique et de l'électronique. Le premier walkman, le TPS-L2, a été commercialisé par Sony en juillet 1979 pour quelque 33.000 yens. Le produit, révolutionnaire, était né d'une demande simple du P-DG de Sony de l'époque, Akio Morita : passionné de golf et de musique, il souhaitait combiner ses deux passions grâce à un magnétophone à cassettes léger flanqué d'un casque audio. Icone de la pop culture japonaise et symbole de «branchitude», le walkman conquiert rapidement les foules. Dix ans après son lancement, 50 millions d'unités du baladeur ont été écoulés dans le monde. Au milieu des années 1990, le cap des 150 millions d'exemplaires est franchi. Puis, alors que les baladeurs numériques font leur apparition au début des années 2000, le géant nippon continue encore d'écouler son magnétophone de poche, désormais enrichi des fonctions autoreverse (double sens de lecture), son Dolby, «mega bass» et d'un récepteur radio AM-FM, pour atteindre plus de 200 millions d'exemplaires vendus à ce jour. Dès le milieu des années 1980, Sony s'efforce de prendre le virage numérique et sort une version CD de son baladeur, le Discman. Au début des années 1990, il intègre la miniaturisation et lance des baladeurs mini-disc (MD). S'efforçant de capitaliser ainsi sur la marque Walkman, qui rime avec musique mobile pour plusieurs générations, Sony manque toutefois le coche de la révolution MP3. C'est Apple, avec son iPod, lancé le 23 octobre 2001, qui deviendra en effet l'égal du fabricant nippon dans l'âge de la musique dématérialisée. Ses lecteurs MP3 à mémoire flash ou disque dur miniature peinent à tenir la distance avec l'iPod et sa bibliothèque musicale iTunes. Sony perd des parts de marché. En 2005, le fabricant japonais essaie enfin de relancer la marque Walkman en l'associant aux téléphones mobiles Sony Ericsson. Agences