Photo : M. Hacène De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi En visite à Constantine, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, n'a pas abordé de façon approfondie l'état fluctuant du marché. Point de commentaire sur la pénurie qui sévit dans le secteur laitier. Il s'est surtout appesanti sur la sensibilisation et la prévention. Avouant n'avoir pas toute la main sur le commerce informel, le ministre prône la rigueur pour en finir avec ce fléau qui mine l'économie nationale. Un défi à relever progressivement avec le concours de toutes les parties.M. Benbada a aussi appelé les différents secteurs industriels à élaborer une liste de référence relative aux produits destinés à la vente pour leur garantir un contrôle plus efficace. Si le problème ne se pose pas aux aliments de large consommation, il reste à mieux maîtriser la situation de certains produits, laisse entendre le ministre, affirmant sans ambages que «l'on demeure en quête de maîtrise optimale du marché. Et personne ne pourrait dire le contraire». Ainsi, la tutelle prévoit l'élargissement de son plan d'intervention, notamment en implantant des laboratoires de contrôle de la qualité dans chaque wilaya. Ce projet devrait se concrétiser au fur et à mesure pour couvrir l'ensemble du territoire à l'horizon 2015. A ce sujet, Constantine est déjà dotée d'une unité de contrôle des produits alimentaires, électroménagers, chimiques… Cette unité couvre les dix-sept wilayas de l'Est par le truchement des Directions du commerce. M. Benbada s'est attardé sur la nature du contrôle effectué par les cadres de la Direction de la répression des fraudes et de la qualité. «Il faut sévir, il faut sévir», insistera-t-il avant de s'adresser au responsable du commerce, lui recommandant une fouille minutieuse pour remonter aux sources dans la provenance des marchandises suspectes. Dans ce sillage, le ministre souligne la volonté de l'Etat de mettre tous ses moyens pour renforcer le dispositif de contrôle. «Chaque année le ministère engage près de 1 000 nouvelles recrues. Ce taux devrait être revu à la hausse progressivement pour atteindre le nombre de 7000», indique M. Benbada. A titre d'exemple, Constantine accueille cette année trente-quatre nouveaux employés. Evoquant la problématique du marché informel, M. Benbada révèle l'étude d'un planning au niveau de son département qui sera applicable début 2011, sans donner plus de détails. «Cela devra prendre beaucoup de temps», laissera-t-il seulement entendre.Questionné par la Tribune sur l'application des nouveaux textes régissant certains prix des produits de large consommation, le ministre dira que «cette démarche implique beaucoup de parties. Mais le projet en question est en phase finale et devrait être présenté prochainement».