De notre correspondant à Constantine A. Lemili Il y a une semaine, nous annoncions le départ du coach brésilien Alves, lequel, juste après le nul concédé à Constantine face à la JSM Skikda, avait fait état de vive voix de sa décision de quitter le club parce qu'il avait failli à sa tâche, n'hésitant pas jusqu'à faire dans le mélodrame en soutenant qu'«en tant que professionnel qui se respecte et assume ses échecs, je ne suis plus entraîneur du MOC». Il changera d'avis dans les quarante-huit heures suivantes en dirigeant la séance d'entraînement qui a suivi la rencontre, se déplacera à Sidi Bel Abbès pour une rencontre à laquelle vraisemblablement il n'a pas survécu. «Je vous confirme la démission effective du coach», voilà ce qu'en dira in fine le président du conseil d'administration de la SSPA MOC au cours de l'émission radiophonique. Justement le président du CA, en l'occurrence Abdelhakim Madani joint au téléphone dans la matinée d'hier souligne «la lourdeur de l'appareil administratif du MOC. Nous fonctionnons avec plus de 40 personnes alors que paradoxalement les résultats ne suivent pas. La société verse mensuellement 5 millions de dinars de salaires, ce qui est quand même énorme quand tout le monde sait qu'aucun centime n'entre en contrepartie dans les caisses de l'association». S'agissant du recrutement d'un nouvel entraîneur, notre interlocuteur dira : «Vous savez, nous allons nous atteler d'abord à passer le cap du match de mardi (MSPB), nous aviserons par la suite, quoique je reste persuadé qu'il vaut mieux ne pas trop se presser pour le recrutement afin de ne pas faire un choix qui pourrait être regretté par la suite. Je reste persuadé que, si l'équipe est remise sur les rails et que les résultats suivent, la sérénité reviendra d'elle-même. L'essentiel est d'opérer la grande lessive dont j'ai fait l'annonce à la radio d'ici le début de la semaine prochaine» Bien entendu, Alves parti et le poste d'entraîneur vacant, des noms ont commencé à circuler et celui qui revient avec insistance est celui d'A. Latreche, sauf que l'arrivée de ce dernier restera des plus improbables si ce n'est impossible en ce sens que les supporters gardent une dent contre ledit coach qui avait abandonné le club au cours de la saison 2006/2007 pour rejoindre l'USM Annaba. Aïssa Menadi ayant alors proposé un véritable pont d'or au coach qui n'a eu aucun état d'âme pour y répondre favorablement. Le même cas s'était présenté la saison écoulée et avait vu une formidable levée de boucliers de la galerie mociste, un rejet qui avait fait rapidement reculer la direction du club quant à un éventuel rappel du coach colliote. Et au-delà de l'administration, de la barre technique, le club éprouve également de grandes difficultés à maîtriser les acteurs essentiels du Mouloudia à savoir les joueurs. Vraisemblablement, les recrutements, d'abord, n'ont pas apporté ce plus attendu pour une impérative accession en Ligue 1; ensuite, certains joueurs auraient pris l'ascendant sur le coach et dicté quelque part leur volonté au détriment de valeurs sûres marginalisées qui n'arrêtent pas de chauffer le banc des remplaçants. Selon les propos tenus par A. Madani «le prochain mercato devrait permettre au club de surmonter ces problèmes par la libération de quelques joueurs et le recrutement d'autres», mais le président du CA fait dans le non-dit dans la mesure où le Mouloudia de Constantine figure parmi les clubs de la Ligue 2 que la LNF n'autorisera pas à recruter au cours du mercato à moins qu'il (le MOC) ne règle financièrement le litige qui l'oppose à sept éléments auxquels le tribunal arbitral des sports a donné raison. Là encore, il s'agit de plus de 1,5 milliard de centimes que le club devra débourser et que la direction devra surtout trouver. Une boîte de Pandore semble avoir été ouverte cette semaine au Mouloudia de Constantine et il s'agira pour les membres du conseil d'administration de trouver une solution radicale pour éviter de graves conséquences. Ce que d'ailleurs envisage A. Madani dont quelques proches n'hésitent pas à supputer que la plus importante serait qu'il annonce son propre retrait de la présidence du CA. Ce qui ne serait pas sans augurer des lendemains sombres pour le club fondé par cheikh A. Benbadis.