De notre correspondant à Constantine A. Lemili La seule preuve qu'ont apportée les Usmistes de leur déplacement dans la ville du Khroub est qu'ils traversent une grave crise. Le commentaire lucide du coach des Diables rouges résume à lui seul cette vérité. A l'issue de la rencontre et de la victoire nullement usurpée des locaux, Saïd Belaribi dira : «Nous savions que notre adversaire était techniquement plus fort, il renferme des individualités qui ne sont pas à présenter. Je ne dirai pas que les battre était au-dessus de nos moyens mais il nous fallait toutefois trouver le talon d'Achille de cette formation exceptionnelle.» La faille, l'entraîneur khroubi la trouvera. «Mes assistants et moi avons tout de suite remarqué que les joueurs de l'équipe adverse étaient dans un état de nervosité apparent, ils se critiquaient mutuellement de vive voix et, à ce niveau d'une rencontre, une telle attitude est impardonnable en ce sens qu'elle les déconnecte du jeu. Nous avons demandé aux éléments du compartiment défensif d'assurer derrière et de ne rien laisser passer et, dans la foulée, avons exhorté les hommes du milieu de terrain de ratisser le maximum de ballons, d'empêcher les deux seuls éléments potentiellement dangereux, en l'occurrence Achiou et l'inusable Dziri, de se trouver des connivences techniques de nature à inverser la situation. Ensuite, il appartenait aux attaquants de faire le reste du travail. Cela a abouti, Dieu en soit loué, nous avons pris les trois points de la rencontre sans avoir à en rougir parce qu'honnêtement nous avons été meilleurs que l'équipe adverse», a déclaré Belaribi. A l'issue de la rencontre, Meftah concèdera la réalité d'une situation floue au niveau de l'équipe sans omettre toutefois de souligner que son équipe aurait mérité de partager au moins les points avec son adversaire. Il a tenu toutefois à féliciter celle-ci pour avoir voulu et obtenu la victoire. Il est vrai que, sans un entraîneur en chef, les Usmistes ont joué au petit bonheur la chance et plus balancé des balles que monter des actions cohérentes, exception faite de Dziri et Achiou qui tentaient, vaille que vaille, de donner une assise au jeu mais une hirondelle ou deux ne font pas forcément le printemps. Le mérite des protégés de Belaribi, qui ont, vraisemblablement, assimilé, voire très bien assimilé tous les cas de figures techniques esquissés lors des six séances d'entraînement ayant précédé la rencontre, n'a, malgré tout, en rien diminué. Les Diables rouges avaient besoin d'une victoire pour se redonner des couleurs. Celle-ci est venue et pas contre n'importe quelle formation. Signalons enfin qu'il n'y a pas eu grande foule pour ce match et ce, sans doute en raison de la première journée de Ramadhan d'autant que la rencontre s'est jouée sous un soleil de plomb.