De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Le manque de liquidités dans les bureaux de poste du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla continue de susciter la colère de la population et d'alimenter la chronique quotidienne. Des files interminables sont visibles à la recette principale (RP). De nombreux citoyens, n'ayant pas pu retirer leur salaire, se rendent dans les wilayas voisines : Blida, Tipasa et même à Alger.Ils s'étonnent de cette pénurie qui persiste et semble ne cibler pour l'instant que cette wilaya. «Ce n'est pas normal que le problème se pose uniquement dans cette wilaya puisque j'ai pu retirer mon salaire le plus normalement à Blida», dira un travailleur. Les files d'attente ne sont pas aussi longues et le citoyen attend en général 10 à 20 minutes.Une virée, hier matin, à la RP nous a permis de constater la souffrance des personnes âgées, lesquelles viennent tôt le matin pour prendre place dans la file d'attente. Mais une fois arrivées devant les guichets certaines d'entre elles n'arrivent pas en fin de compte à retirer leur argent à cause du manque de liquidités. Les retraités, les veuves de chouhada ainsi que les moudjahidine souffrent énormément de cette situation, d'autant plus qu'ils ne peuvent pas faire la queue, vu leur âge et leur état de santé.Les citoyens ont pris l'habitude d'acheter à crédit chez l'épicier ou le pharmacien dans l'attente que la situation se normalise au niveau des bureaux de poste. «Chaque fois que le comptable de notre direction nous informe du virement de la paie, un collègue, qui dispose d'un véhicule, m'emmène à Alger pour retirer nos paies et revenir en fin de journée», dira un citoyen. Si certains habitants de cette ville ont les moyens de se rendre dans les wilayas limitrophes, d'autres sont obligés de prendre place dans les files d'attente tout en espérant que l'argent sera disponible.Notons que les banques de la wilaya ne souffrent pas de cette situation.«J'ai de l'argent dans mon compte CCP mais c'est virtuel puisque je ne peux pas le dépenser», dira amèrement un citoyen rencontré près de la poste qui espère voir cette pénurie réglée une fois pour toutes