De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le ministre de l'Education nationale, M. Benbouzid, a effectué hier une visite d'inspection dans la wilaya de Constantine où il s'est enquis des chantiers relevant de son secteur et qui accusent un retard dans la livraison. Il s'agit de lycées et collèges au niveau de la nouvelle ville et de la commune d'Aïn Smara. «Il est inconcevable que des projets se rapportant à l'ancien programme ne soient pas achevés, alors qu'on a entamé le nouveau programme», s'est-il insurgé, déclinant toute responsabilité dans les délais et sommant les autorités locales de prendre les leurs pour garantir une meilleure année scolaire. Revenant sur la surcharge qu'a connue Constantine, notamment en ce début d'année à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, il a laissé entendre qu'Alger a également connu cette situation à Chéraga précisément, en raison du relogement. D'ailleurs, il n'a pas manqué d'attirer l'attention des responsables locaux afin qu'ils mettent en place tous les moyens devant accompagner la scolarisation, dont la livraison des établissements scolaires à temps. Sur un autre chapitre, il a estimé que le phénomène des chantiers à ciel ouvert caractérise la majorité des wilayas à cause des engagements non remplis par les entreprises, comme consigné dans les cahiers des charges. Dans ce contexte, le wali de Constantine s'est engagé à finaliser tous les projets (CEM et Lycées) en perspective de la prochaine rentrée. Les retards dans la réalisation ont souvent généré des surcoûts. C'est le cas de la municipalité d'Aïn Smara où un lycée, d'un coût initial de 25 milliards de centimes, a été réévalué pour atteindre 35 milliards. Sur le plan pédagogique, Benbouzid a réitéré l'intention de son département de rendre la lecture obligatoire à la rentrée 2011-2012. Une option qui associera évidemment le ministère de la Culture. A cet effet, une commission nationale arrêtera d'ici au 31 mars prochain la liste des titres qui seront distribués à l'ensemble des établissements scolaires. Désormais, chaque élève sera tenu de lire au moins quatre livres par an et d'en faire un exposé. Pour mener à bien cette opération, le ministère de l'Education allouera 30 millions de centimes à chaque école. Le ministre a clôturé sa visite par une halte aux lycées El Houria et Fadila-Saadane en réhabilitation.