Dans le but de rester concurrentielle, chaque entreprise se doit de mettre en place des règles de gouvernance efficaces. En clair, de disposer d'une organisation informatique pour répondre aux défis de l'entreprise. Le rôle et la stratégie d'un tel outil ont fait l'objet d'une rencontre organisée, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger par le bureau algérien du cabinet international Ernst &Young. Les participants à ce rendez-vous, qui sont d'ailleurs membres du club des Directeurs des systèmes d'information (DSI), une initiative du cabinet algérien représentant des entreprises du secteur public et privé, ont pu suivre l'exposé donné par Michel Richard, expert chez Ernest&Young. Ce dernier a mis en exergue la question complexe de la relation entre l'information et les métiers dans chaque entreprise. A ce titre, cet expert a tenu à souligner que pour amener la direction générale d'une entreprise et ses directions métiers vers des solutions plus réalistes, «il faut d'abord définir la manière dont chacun doit travailler», a-t-il précisé. Et pour mieux se faire comprendre, il dira : «Tous les acteurs d'une entreprise doivent réfléchir en groupe.» Non sans faire remarquer dans son exposé que l'entreprise doit «toujours avoir un coup d'avance» et cela «pour anticiper les évolutions futures de l'économie, de la réglementation, de la technologie, etc.» Au registre de la stratégie à adopter pour réussir la bonne introduction d'un système d'information, il a conseillé aux participants de recenser les besoins d'évolution dans un premier temps et de passer par la suite aux corrections nécessaires des amendements et, enfin, à l'anticipation. Tout cela en étudiant leur faisabilité. Toujours dans ce même contexte, Michel Richard a insisté sur le fait que la condition fondamentale de réussir une bonne mise en place d'un système d'information «est d'établir une responsabilité partagée et bien comprise entre les acteurs métiers et les DSI, car c'est là le cœur de la gouvernance». Et de lancer, enfin, à l'assistance : «Il s'agira aux entreprises de permettre à la fonction SI (système d'information) d'opérer efficacement son cœur de métier si celles-ci tiennent à rester compétitives.» Z. A.