Photo : M. Hacène Par Kamel Amghar Après une trêve «obligée» qui aura duré plus d'un mois, les sociétaires des deux Ligues professionnelles de football ont finalement repris la compétition ce week-end. Durant cet intermède, les clubs n'ont pas chômé pour autant. Recrutement de nouveaux joueurs, stages de préparation, rencontres amicales, toutes les équipes se sont pratiquement employées à affûter leurs armes pour corriger le parcours durant cette phase retour ou pour approfondir les avantages acquis à l'aller. Cependant, la reprise s'est faite de manière partielle car de nombreuses rencontres de la Ligue I ont été reportées en raison de la participation de la sélection nationale des joueurs locaux à la phase finale de la CHAN qui se déroule présentement au Soudan. Comptant plus de trois joueurs en équipe nationale, la JSM Béjaïa, l'ES Sétif, l'USM Alger et le MC Alger ont été dispensés de cette 14e journée pour leur permettre de disposer de tous leurs moyens. Au total, cette entame du second round est amoindrie de quatre matchs sur les huit initialement prévus, soit une reprise à 50%. Les commentateurs s'attendent donc à une reprise graduelle qui monterait en puissance progressivement. Les jeux restent, en effet, ouverts et la différence de points entre le leader (ASO, 27 points) et la lanterne rouge (CABBA, 10 points) n'est pas insurmontable. En tête du peloton, l'ASO, l'ESS, l'USMH, la JSMB, le CRB, le MCO et le MCS rivalisent toujours pour conduire la course au sacre final, talonnés de près par des équipes au souffle long comme la JSK, le MCA ou l'USMA. Le CABBA, l'ASK, le WAT et l'USMB, qui clôturent le classement, ont également des atouts à faire valoir pour rectifier le tir et jouer, pourquoi pas, les premiers rôles. Mathématiquement, rien n'est encore joué pourvu que le fair-play et l'amélioration technique soient au rendez-vous pour inciter le public, le vrai, à renouer avec l'ambiance festive des stades. Au cours de la première période, le niveau de la compétition n'était pas tellement attrayant. Les fins de match difficiles et la violence ont fini par importuner les fans du ballon rond. Il convient de souligner ici la responsabilité des présidents de club dans l'entretien des germes de cette tension destructrice. Les échanges de quolibets et les déclarations guerrières de certains «boss» compliquent les rapports entre les galeries rivales. Le professionnalisme et le sens de la retenue doivent prévaloir pour améliorer ces relations conflictuelles à travers l'ancrage de cette précieuse culture de l'esprit sportif. En matière de management, on doit aussi formuler le vœu de voir nos clubs de l'élite mieux gérés et confiés à de vrais patrons qui disposent de l'expérience et des fonds requis en la matière. Le système associatif, qui préside jusque-là aux destinées de la majorité des équipes, doit absolument se mettre à l'heure du professionnalisme ou passer la main à de vrais managers. Il s'agit d'un impératif pour dépasser définitivement l'«amateurisme» qui prévaut à ce jour dans la quasi-totalité des clubs.