à près d'un mois du coup d'envoi du premier championnat professionnel de football en Algérie, les sociétaires de l'élite peaufinent leur préparation et multiplient les rencontres amicales afin de réussir leur entrée en lice. Certaines équipes ont opté pour des stages à l'étranger, alors que d'autres ont organisé leurs regroupements dans le pays. C'est la veillée d'armes qui précède l'entame officielle de la compétition. Même si le Mondial avait quelque peu éclipsé cela, tous les clubs de division une ont pratiquement repris les entraînements à la fin du mois de juin dernier. Ils peaufinent depuis leurs tactiques et étoffent leurs effectifs dans la perspective du professionnalisme. Il faut dire que cette profonde mutation du football algérien ne focalise pas seulement l'attention du mouvement sportif, mais suscite également l'intérêt des supporters et des populations de manière générale. En plus d'une meilleure gestion des clubs et des instances sportives, tout le monde s'attend à une amélioration progressive du niveau de la compétition qui aurait des conséquences positives pour les sélections nationales. A tous les niveaux de la hiérarchie, l'avènement du championnat professionnel est attendu avec beaucoup de ferveur et d'espoir. Saisissant toute l'importance de cette première édition et prenant conscience des attentes légitimes du public, les différentes formations affûtent leurs armes, d'ores et déjà, pour faire simplement bonne figure ou prétendre au sacre final. Les dirigeants s'appliquent à mettre tous les moyens à disposition pour entrer de plain-pied dans la modernité. En plus de l'adaptation de leur management aux nouvelles exigences, l'impératif consiste à mettre toutes les chances de leur côté pour permettre à leurs teams de bien s'illustrer. Les coachs, allant chacun de sa stratégie, ont opéré les recrutements qu'ils jugent adéquats à leurs schémas. Si certains ont misé sur l'expérience et les «valeurs sûres» déjà existantes, d'autres tablent ouvertement sur la jeunesse et la valorisation du talent pur. La JSK, par exemple, table visiblement sur ce magnifique potentiel juvénile en encadrant de jeunes prodiges issus de divisions inférieures. Pour la seconde saison consécutive, le club kabyle fait confiance à de jeunes footballeurs issus des centres de formation locaux comme le Paradou AC ou le NA Hussein Dey. De son côté, le MCA (tenant du titre) s'est tourné vers les Franco-Algériens pour «garnir» son effectif de l'an dernier. L'ESS, l'une des équipes les plus compétitives durant ces dernières années, s'est essentiellement employée à garder tous ses cadres. L'ASO, qui a toujours fait bonne figure, a recruté cette fois-ci sept nouveaux éléments. Son nouvel entraîneur, Meziane Ighil, ambitionne visiblement une grande performance. Idem pour la JSMB, qui a pris goût au podium ces dernières années. Le club béjaoui s'est renforcé de sept joueurs avec une réelle intention de faire mieux cette année. Avec l'expérience, la jeunesse et les expatriés, les clubs ont exploré toutes les pistes pour aborder ce premier championnat professionnel dans les meilleures conditions. Le challenge en vaut certainement la chandelle. K. A.