La rentrée footballistique aura lieu ce jeudi en Algérie. La FAF donnera ainsi le coup d'envoi du premier championnat professionnel dans l'histoire du pays. Après une longue période d'intersaison, les seize sociétaires de la Ligue I algérienne renoueront donc, ce week-end, avec la compétition officielle et l'ambiance survoltée des stades. D'emblée, on doit dire que tous les clubs ont eu assez de temps pour se préparer en conséquence. Toutes les formations en lice ont, en effet, peaufiné leur préparation et animé plusieurs rencontres amicales afin de réussir leur entrée dans le jeu. Certaines équipes ont opté pour des stages à l'étranger, alors que d'autres ont organisé leur regroupement dans le pays. Les équipes engagées dans les joutes internationales, comme la JSK et l'ESS, ont repris assez tôt le service en devançant toutes les autres dans cette préparation d'intersaison. Les Kabyles se sont d'abord regroupés à Tizi Ouzou avant de rallier le Maroc où ils ont effectué un long stage de formation, ponctué par des matchs de gala face à des équipes locales. Un deuxième regroupement a été, ensuite, organisé dans la région marseillaise en France. Là encore, les poulains de Geiger se sont également mesurés à des clubs de DII. Cette bonne préparation a déjà donné ses premiers fruits puisque la JSK, qualifiée haut la main au carré d'as, continue de faire un parcours exemplaire dans la Champion's league africaine. Malheureusement, on ne peut pas en dire autant de l'Entente sportive de Sétif qui avait choisi de se préparer en Egypte. Les Aigles noirs, victimes de dissensions internes entre le staff technique et la direction du club, ont déjà quitté la prestigieuse compétition continentale. Disposant d'un effectif assez expérimenté, l'ESS n'avait manifestement pas su exploiter ses atouts pour dicter sa loi dans un groupe qui était théoriquement dans ses cordes. La veille de l'entame de ce championnat 2010-2011, on peut croire que la JSK et l'ESS sont les mieux apprêtés à la compétition. Mais cela ne leur garantit aucun ascendant particulier devant des concurrents qui ont également accumulé beaucoup d'exercice. A l'image du Doyen qui s'est bien appliqué en Pologne. Le MCA, champion en titre, a effectivement fait bonne figure lors des joutes amicales qui l'ont opposé à des clubs polonais de première et deuxième divisions. On pourrait en dire autant de la JSMB qui a opéré cette année un bon recrutement. Les gars de Djamel Menad, qui a choisi comme de coutume la Tunisie pour faire ses préparatifs, se sont aussi illustrés dans le tournoi «Ahcène Lahmer» récemment organisé à Béjaïa. L'équipe de la Soummam a, par ailleurs, disputé plusieurs autres matchs amicaux pour créer la cohésion et les automatismes entre ses différents compartiments. L'USM Annaba, qui a aussi opté pour les centres de préparation tunisiens, s'est exercé dans la perspective de jouer cette année les premiers rôles. Idem pour l'USM Alger qui a huilé sa mécanique en France. D'autres équipes, un peu moins loties en matière de ressources financières, ont réalisé leurs stages bloqués ici même en Algérie. On citera, à ce propos, de grands clubs comme le NAHD, l'USM Blida, le CABBA, le WAT, MCEE ou l'ASK qui se sont essentiellement entraînés in situ. Bien entendu, cela n'amoindrit en rien leurs chances de s'illustrer dans cette première édition du championnat professionnel. Pour conclure, on doit souligner que cette profonde mutation du football algérien ne focalise pas seulement l'attention du mouvement sportif, mais suscite également l'intérêt des supporters et des populations de manière générale. En plus d'une meilleure gestion des clubs et des instances sportives, tout le monde s'attend à une amélioration progressive du niveau de la compétition qui aurait des conséquences positives pour les sélections nationales. A tous les niveaux de la hiérarchie, l'avènement de ce premier championnat professionnel est visiblement attendu avec beaucoup de ferveur et d'espoir. K. A.