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Les travailleurs de la Trésorerie principale d'Alger en grève à partir de demain Ils revendiquent la révision du statut particulier et de meilleures conditions de travail
Les travailleurs de la Trésorerie principale et centrale entameront demain une grève illimitée. Les raisons résident dans la non-satisfaction par leur direction régionale des revendications qui lui ont été transmises lundi dernier. Ces revendications se résument en la révision du statut particulier, lequel a été adopté et publié au Journal officiel n°74. Un statut particulier négocié avec la fédération et le syndicat. «Nous n'avons pas été associés et encore moins informés ni du déroulement ni des évolutions des négociations, nous avons été tenus à l'écart», nous ont déclaré les travailleurs rencontrés jeudi au siège du Trésor public à Alger. «Et celui qui se dit représenter le syndicat est un intérimaire depuis 6 ans.» Que reproche-t-il au statut particulier ? «Contrairement aux travailleurs du budget, les catégories n'ont pas bougé pour nous. A titre d'exemple, nous dira un cadre, un inspecteur au niveau du Trésor est classé à la catégorie 10, tandis que celui du budget est classé à la catégorie 12.» Une discrimination que les employés du Trésor ne s'expliquent nullement. En fait, nos interlocuteurs demandent soit la révision du statut, soit leur alignement sur les travailleurs du budget. A la question de savoir pourquoi avoir choisi justement la fin du mois, période de perception des salaires pour déclencher la grève, les travailleurs nous ont indiqué qu'ils n'avaient pas le choix. «C'est la seule manière pour nous de faire pression». Puis rassurants : «Ne vous en faites pas, ce ne sont pas les salariés qui seront touchés. Leur mandatement a été effectué le 20 février. Seuls seront concernés les employés des ministères.» Et nos interlocuteurs de préciser : «Nous, non plus, nous n'allons pas percevoir nos salaires et encore moins les primes. Nous sommes donc autant concernés.» Les contestataires revendiquent également que le régime indemnitaire ne soit pas discriminatoire. «Il n'est pas normal que ceux qui sont classés de la catégorie 1 à 10 au Trésor et qui perçoivent un salaire de 20 000 DA soient augmentés de 25% seulement, tandis que les employés du budget classés dans la catégorie de 11 à 19 et percevant un salaire 80 000 DA soient augmentés de 50 à 55%.» Et nos interlocuteurs d'ajouter : «Vous savez, contrairement à eux, nous, nous avons un pied ici et un autre en prison. Tout passe par nous. C'est nous qui débloquons les enveloppes pour les marchés publics. Ce n'est pas le cas des employés du budget qui, lorsqu'il leur arrive de se tromper, ils corrigent par un simple gommage et une réécriture. Nous voulons des taux unifiés pour toutes les catégories.» Ils dénoncent aussi les lenteurs dans le traitement des situations administratives, telles que les promotions au niveau de la direction régionale du Trésor. Autre grief retenu contre leur direction, la non-perception par les corps communs des rappels des primes et les ponctions faites sur le Fonds de revenus complémentaires (FRC). Un fonds qui provient des pénalités perçues sur les retardataires et assimilé à un bénéfice qui revient semestriellement aux employés qui le recouvrent : «C'est nous qui l'avons arraché au bout de 13 jours de grève en 1996.» Enfin, les conditions de travail ne sont pas épargnées par les protestataires. Insalubrité, manque d'entretien, fuite d'eau dans les lavabos, bureaux exigus, etc. F. Z.