Photo : Riad Par Ziad Abdelhadi L'hypothèse selon laquelle l'Algérie pourrait devenir importateur de pétrole dans quinze ou vingt ans, émise par certains experts du secteur des hydrocarbures, vient d'être réfutée par le ministre de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi. Il a, en effet, révélé en marge de sa visite jeudi dernier à Illizi, à l'occasion de la commémoration du 40ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, que le potentiel de réserves actuel de l'Algérie en hydrocarbures est suffisant pour au moins plusieurs dizaines d'années. «Cela peut se vérifier dès lors où les réserves conventionnelles et non conventionnelles sont prouvées», a indiqué à l'APS Youcef Yousfi. Il a, par ailleurs, tenu à préciser que les réserves actuelles peuvent «largement répondre aux besoins du marché à très long terme». A propos des énergies non conventionnelles, le ministre de l'Energie et des Mines a affirmé que les ressources nationales étaient très importantes et de signaler que, «actuellement, l'Algérie est en phase d'évaluer ces potentiels». Selon une dernière étude menée par la division exploration de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, «les réserves sont estimées à 2 400 milliards de mètres cubes, soit presque l'équivalent des réserves du gisement de Hassi R'mel». Pour revenir au sujet des réserves d'hydrocarbures, il est utile de rappeler que les découvertes d'hydrocarbures réalisées ces deux dernières années sont en nombre croissant, notamment depuis l'ouverture du domaine au partenariat à travers la loi 86-14 et ses amendements et la nouvelle loi 07-05 relative aux hydrocarbures. On compte plus de vingt compagnies qui travaillent en association avec Sonatrach sur vingt-quatre périmètres de recherche. En revanche, la compagnie nationale des hydrocarbures opère seule sur quarante-deux périmètres de recherche, sur une superficie de plus de 220 000 km2 et sur seize périmètres de prospection d'une superficie de plus de 500 000 km2. A retenir également, selon la division exploration, que 66% du domaine minier algérien (1 553 488 km2) est inexploré. Cette même structure avance aussi que notre pays dispose d'un potentiel pétrolier et gazier riche et diversifié. Ce qui confirme les potentialités du domaine minier algérien et exclu donc l'estimation que nos ressources sont tarissables d'ici quinze à vingt ans.