Après avoir fidélisé le public et s'être imposé comme un rendez-vous incontournable du 9ème art, le Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) a fixé sa prochaine date du 5 au 8 octobre 2011. Une 4ème édition qui vient signer la maturité de cet événement encore fragile, mais qui avance à pas sûrs. Comme à l'accoutumée, les concours nationaux destinés aux jeunes talents seront lancés le 1er avril prochain. Il s'agit d'abord du concours «Espoir scolaire» des enfants âgés de 9 à 16 ans, du concours «Jeunes talents» ouvert aux artistes de 18 à 35 ans et du concours de la meilleure affiche. S'y ajoute le concours international qui récompense la meilleure bande dessinée étrangère ou nationale. Pour les nouveautés de cette année, le président d'honneur du 4ème Fibda n'est autre que le célèbre Mahfoud Haider alias Aladin. Les cartoons américains seront également présents à ce rendez-vous à travers une délégation d'artistes venus directement des Etats-Unis d'Amérique et un représentant des studios Marvel.Par ailleurs, la commissaire du Fibda, Mme Dalila Nadjem, a tenu à préciser qu'une attention particulière sera accordée cette année aux formations. «Nous avons créé des partenariats avec plusieurs pays et, de ce fait, le Fibda proposera des ateliers de formation avec le bédéiste Etienne Shreder. Il s'agit d'un cycle de quatre stages destinés aux jeunes talents et aux élèves des beaux-arts.» «Cela devrait aboutir à la création d'un album collectif», affirme la commissaire du festival.Pour sa part, le directeur de Dynamic Art, Djilali Biskri, propose aux jeunes une formation aux films d'animation ouverte à tous les Africains. «Après l'aventure Papa Nzenu avec le Camerounais Narcisse Yumbé, nous avons voulu continuer sur notre lancée et reprendre les ateliers de films d'animation durant le mois d'avril. Nous avons lancé un appel à candidature et nous comptons faire quatre ateliers sur Alger», a indiqué M. Biskri. Comme d'habitude, le Fibda sera abrité par l'esplanade de Riadh El Feth. Pour cette 4ème édition, il accueillera un nouveau chapiteau comme salle de lecture, pour permettre aux visiteurs de feuilleter les bandes dessinées. Quant aux grands lauréats de la précédente édition, ils auront cette année leur propre exposition. Par ailleurs, M. Biskri a mis en exergue les difficultés auxquelles il fait face pour faire valoir le film d'animation, un secteur embryonnaire en Algérie. «Il y a un grand manque de production, il faut faire confiance aux jeunes talents», affirme notre interlocuteur.