La ville d'Annaba vibre au rythme de l'équipe nationale de football, qui s'apprête à défier son homologue marocaine. Défilé de voitures ornées des couleurs nationales, drapeaux accrochés aux balcons des immeubles, vente d'emblèmes de toutes dimensions, la ville d'Annaba s'est parée aux couleurs tricolores : rouge, vert et blanc, à la veille du match décisif face aux Lions de l'Atlas. Même si l'engouement pour cette rencontre à la Coquette n'était pas perceptible au début de la semaine, les choses ont complètement basculé mercredi dernier avec la vente des billets d'entrée, et surtout l'arrivée des premiers contingents de supporters des wilayas limitrophes. En dépit des dépassements et débordements enregistrés devant le stade du 19-Mai-1956, lors de cette opération, l'ambiance n'a pas été altérée en ville avec des scènes de joie des jeunes s'adonnant à des danses au rythme du disc-jockey (DJ) devant l'entrée du théâtre régional, en cette période de vacances scolaires. «Je suis venu de Biskra pour le match. Je n'ai pas voulu rater l'occasion de vivre l'ambiance qui précède le rendez-vous de l'équipe nationale. Inchallah, on va tous défiler demain», a déclaré Salim, commerçant de son état. En s'apprêtant hier en fin de journée à quitter l'hôtel Sabri, lieu de résidence des Verts à Annaba, pour se diriger vers le terrain d'entraînement, les coéquipiers de Karim Ziani ont été agréablement surpris de trouver une centaine de supporters, dont des femmes, en face de cette enceinte hôtelière pour les saluer. Durant leur passage dans la ville, le cortège de la sélection algérienne a été suivi par des voitures, roulant parfois à toute allure, histoire de se rapprocher du bus qui transportait les Verts. «On sait pertinemment que ce genre de manœuvre est dangereux, mais Allah ghaleb, la venue de notre équipe nationale à Annaba est un événement et je veux vivre ces instants à fond», a estimé Redouane, qui suivait le bus à bord d'un motocycle. Il est vrai que depuis leur arrivée à Annaba, les joueurs de la sélection nationale provoquent des scènes de liesse et parfois d'hystérie sur leur trajet vers le lieu de leur entraînement. «On est habitués à les voir seulement à la télévision et à lire leurs interviews sur les colonnes des journaux, maintenant ils sont chez nous, on veut les approcher et prendre des photos avec eux, ils sont quand même nos héros», a indiqué Naoual, 18 ans, complètement aux anges après avoir eu le privilège d'approcher des joueurs et de poser avec certains d'entre eux lors de la séance de lundi dernier. Une chose est sûre, la fièvre de cette affiche somptueuse entre l'Algérie et le Maroc sera à son comble le jour J et les supporters retiennent déjà leur souffle à l'approche de cette date où les regards de tous les Algériens seront certainement braqués sur Annaba, qui sera au centre du football national le temps des 90 minutes.