Photo : Riad Par Smaïl Boughazi A quelques jours du début du Forum de partenariat algéro-français, (prévu le 30 et 31 mai à Alger) le ministre de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a révélé jeudi dernier que les 12 gros dossiers, en négociation entre les deux parties, sont «quasiment réglés à 90%». Hormis celui concernant Renault dont le volet commercialisation est toujours en négociation, M. Benmeradi a expliqué à l'APS que les dossiers en question «ont tous avancé, pas de dossiers qui fâchent. Il s'agit seulement pour chaque partie de bien défendre ses intérêts et de trouver un espace de convergence [...] et nous n'avons pas de mal à le trouver».Pour le projet pétrochimique que Sonatrach négocie avec le groupe français Total, il a expliqué que l'accord-cadre qui fixe les échéances, les obligations et les conditions réciproques entre les deux parties, sera prorogé afin de permettre à la société nationale des hydrocarbures de finaliser l'étude de faisabilité déjà engagée. L'annonce de la reconduction de cet accord-cadre pourrait être faite lors de la visite en Algérie de M. Raffarin, prévue du 29 au 31 mai, a-t-il indiqué. «C'est un projet stratégique qui avoisine les 5 milliards de dollars. Il pourrait être générateur d'une filière de l'industrie pétrochimique importante et faisant appel, à terme, à un grand nombre de PME» algériennes, a-t-il relevé.Le partenariat initié entre le français Alstom et les firmes algériennes Ferrovial et l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA) pour la fabrication et la maintenance de rames de tramway à Annaba, est, quant à lui «concrètement engagé», note M. Benmeradi. Il a explique que «la société a été constituée et les équipes dirigeantes sont à pied d'œuvre à Annaba». S'agissant du projet Sanofi-aventis, dont l'objectif est de réaliser une unité de production de médicaments à la nouvelle ville de Sidi Abdallah, il a abouti après que le Conseil national de l'investissement ait donné son accord pour sa concrétisation. Quant aux difficultés qui entravaient la concrétisation du projet Saint Gobain, consistant à privatiser l'entreprise algérienne EPE-Alver, elles «ont été (également) aplanies et il devrait y avoir, lors de la prochaine visite de M. Raffarin en Algérie, la signature de l'accord scellant cette opération», dira le ministre. Pour le dossier «ciment», les deux parties comptent développer un partenariat plus élargi entre le français Lafarge et le groupe public cimentier algérien Gica. Des équipes travaillent actuellement à sa finalisation. En outre, une joint-venture sera mise en place pour produire du béton.Pour en revenir au Forum de partenariat qui se tiendra lundi et mardi prochain à Alger, cette rencontre devant réunir quelques 400 PME des deux pays, a pour but principal de développer les investissements français en Algérie notamment dans le domaine des PME, estime M. Benmeradi. «Mes rencontres avec les représentants des entreprises, à Paris en avril dernier, et avec les institutions françaises m'ont confirmé l'intérêt que porte la communauté d'hommes d'affaires français à l'investissement en Algérie», a précisé le ministre.Il y lieu de noter que trois ateliers thématiques se tiendront en marge de la rencontre. Il s'agit notamment de «partenariats public-privé en Algérie», «ressources humaines et transfert de savoir-faire en Algérie» et «innovation en Algérie : quels partenariats ?».