Photo : S. Zoheïr Par Smaïl Boughazi Le gouvernement va encore appuyer et soutenir les entreprises publiques qui possèdent un potentiel et un marché. L'annonce a été faite jeudi dernier par le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation dédiée aux questions orales. Le ministre a expliqué, selon l'APS, que «le gouvernement est en train d'examiner au niveau du Conseil des participations de l'Etat un programme de réhabilitation [des entreprises publiques] qui ont un potentiel et un marché». Il a expliqué en outre que la priorité sera donnée à certains secteurs d'activité. «Nous allons commencer par les entreprises engagées dans le programme quinquennal (2010-2014). Ce sont, essentiellement, des entreprises qui activent dans les secteurs des travaux publics et de l'hydraulique», a-t-il indiqué. Benmeradi a affirmé, d'autre part, que l'étude visant à relancer le secteur de la mécanique en Algérie est «pratiquement achevée». «Nous avons pratiquement terminé l'étude et beaucoup de décisions ont été prises pour la relance du secteur de l'industrie mécanique». Quant au développement des autres industries telles que «les industries électroniques et manufacturières», M. Benmeradi a fait savoir que «les dossiers sont en cours de maturation et seront proposés au CPE au cours des deux premiers mois de 2011». Ces actions s'ajoutent, rappelle le ministre, au programme déjà lancé par le gouvernement, il y a quelques années, pour relancer les entreprises publiques industrielles. Et dans ce sillage, le ministre a mis en exergue l'opération de réhabilitation du secteur des ciments qui a coûté plus de 140 milliards de dinars. Par ailleurs, le ministre, en répondant à la question d'un membre du Conseil de la nation, a précisé que l'inventaire dressé par le gouvernement pour l'évaluation des actifs industriels a permis de répertorier 948 lots de terrain vacants d'une superficie globale de 600 hectares. Ces terrains - classés actifs fonciers excédentaires - sont répartis sur 25 zones industrielles à travers le pays, a-t-il ajouté. «Le foncier, aux yeux du ministre, est le catalyseur de la promotion de l'investissement et du développement économique.» Dans la foulée, M. Benmeradi a annoncé le lancement de l'opération de concession par adjudication d'actifs fonciers à partir de janvier 2011 au profit des promoteurs de projets. S. B. Usine de construction automobile de Renault : le dossier «toujours à l'étude» selon Benmeradi Le projet de l'implantation d'une usine de construction automobile en Algérie est toujours «à l'étude». C'est ce qu'a affirmé jeudi dernier le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, selon l'APS. Ce dernier a précisé que les discussions «sont toujours en cours» avec le constructeur automobile français Renault. «Il y a eu les premières manifestations des français de reprendre les négociations avec nous. Nous sommes au stade d'échange d'informations. C'est un dossier qui est à l'étude. Renault est en train de préparer des dossiers pour répondre à un certain nombre de nos interrogations. Nous-mêmes sommes en train de préparer des réponses à un certain nombre d'interrogations [posées par la partie française]», a expliqué Benmeradi. L'Algérie, selon le ministre, cherche à mettre en place une véritable industrie avec un taux d'intégration progressif et un engagement financier dans l'investissement. La partie française, quant à elle, a posé des conditions telles que «la protection du marché national de l'automobile et la suppression de l'importation de véhicules». Benmeradi a affirmé sur ce point que les français «exigent un certain nombre de garanties que nous ne pouvons pas leur donner, des garanties de protection du marché... Ce sont là les questions sur lesquelles nous travaillons». rappelons que le ministre avait parlé récemment de la création dans une première étape d'une usine de montage, qui sera suivie dans une seconde étape par la fabrication de véhicules avec un taux d'intégration de l'industrie nationale de 40% étalée sur quatre ans.