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«Nous ne privilégions pas une piste particulière dans les investissements» Affirmant que 60% des 12 grands projets algéro-français sont en exécution, Mohamed Benmeradi déclare :
Photo : Sahel Par Smaïl Boughazi Invité, dimanche, à s'exprimer devant les députés sur le partenariat algéro-français, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi, n'a pas mâché ses mots, confirmant la nouvelle vision économique axée sur la diversification des projets et des partenariats. M. Benmeradi est convaincu que seule la diversification pourrait tirer notre économie de son état actuel. Il reconnaît ainsi qu'en dehors des hydrocarbures, notre économie n'est pas productive. Pour lui, «une occasion historique» se présente à notre pays. La conjoncture actuelle est favorable du fait que les investisseurs se sont orientés vers les pays émergents en raison de la crise économique et, dans ce sillage, l'Algérie est bien placée pour attirer les investisseurs». Ce raisonnement s'applique aux discussions entamées l'année dernière avec les Français. Des discussions amorcées après le feu vert des hautes autorités des deux pays. M. Benmeradi fera, lors de cette séance à l'APN, un bilan de ces discussions après quelques mois, affirmant que 60% des 12 grands projets inscrits sur la liste des discussions ont été réglés et sont en phase d'exécution. Il cite notamment les projets de Sanofi-Aventis (médicament), du groupe cimentier Lafarge, la privatisation d'Alver (Algérie verre) à Oran, du métro d'Alger, du projet de vapocraquage d'éthane prévu dans le cadre d'une association entre Sonatrach et Total à Arzew. Evoquant le «lourd» dossier Renault, il fera savoir que le constructeur français a accepté un taux d'intégration nationale de 50%. En d'autres termes, la moitié des composants des voitures que doit produire la future usine seront fabriqués localement. «L'aspect économique a très bien avancé, reste l'aspect commercial», a-t-il souligné, expliquant que le côté français veut prendre en charge la commercialisation en utilisant le réseau commercial de Renault Algérie. L'Algérie, selon le ministre, cherche également à s'occuper de la commercialisation de la production de l'usine qui atteindra au bout de trois ans 150 000 véhicules. Dans le même chapitre, il a indiqué que le produit sera écoulé sur le marché national mais il y a une possibilité de réserver 10% de la production à l'exportation. Il a d'ailleurs annoncé la visite d'une délégation de Renault dès aujourd'hui pour la poursuite des négociations. Pour ce qui est du volet financement du projet, il a indiqué que les 51% de l'Algérie seront pris en charge par la SNVI ou le Fonds national d'investissement (FNI). S. B. Mohamed Benmeradi : le Crédoc à l'ordre du jour de la tripartite La question du Crédoc qui alimente régulièrement l'actualité économique du pays pourrait être discutée lors de la prochaine tripartite qui se tiendra le 28 mai prochain. C'est ce qu'a affirmé dimanche dernier le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi. «Je pense que cela (le Crédoc) va être discuté lors da la prochaine tripartite», a-t-il déclaré, en marge d'une séance à l'Assemblée populaire nationale. «Les organisations patronales vont poser ce problème avec force», a-t-il ajouté sans plus de détails. Le Crédoc, institué dans la LFC 2009, est le seul moyen de paiement des importations, une mesure très contestée par les opérateurs économiques publics et privés en raison des lourdeurs enregistrées dans les opérations d'importations.