Nous n'irons ni à la CAN, ni nulle part ! C'est triste de le constater après un match où il n'y eut qu'une équipe, celle du Maroc dont cette dernière rencontre ne fut à vrai dire qu'une formalité. Décidément, le «Caporal» Abdelhak Benchikha aura tout accumulé, et ce fut une erreur de lui avoir confié l'équipe nationale car son expérience est très limitée, son palmarès se résume à un «titre de champion» de Tunisie avec Club Africain et le choix de bons joueurs à la bonne place est d'une nullité criante. On espérait au moins une bonne prestation de notre équipe quel que soit le résultat. Là, nous avons joué un non-match malgré quelques satisfactions, à titre individuel. Pourtant, ce match a débuté par un long round d'observation qui dura un quart d'heure où nos joueurs firent illusion. Les Marocains, à l'issue de ce premier quart d'heure, allaient prendre un avantage qui allait peser lourd sur la suite du match. Et il n'a fallu qu'une demi-occasion à Benatia qui profita d'une erreur défensive pour ouvrir le bal offensif. La suite on la connait. A Marrakech, le tout était négatif car il n'y eut aucune satisfaction individuelle avec des joueurs qui n'ont pas donné le maximum, du moins pour certains. Le collectif a été nul et rarement on a fait plus de trois passes consécutives vers l'avant. C'est un terrible constat d'impuissance jamais ressentie par une équipe nationale de toute son Histoire. Heureusement que ces éliminatoires se terminent. Ils auront été un terrible révélateur de ce qu'il ne faut pas faire en confiant à des novices les rênes de l'équipe nationale. Le ministre des sports, El Hachemi Djiar, le président de la FAF Mohamed Raouraoua qui est responsable de l'équipe nationale en ont fait l'horrible expérience. Pas de changements notoires dans la gestion du groupe pour enclencher une dynamique positive au sein de l'effectif, rendre les joueurs désireux de rejoindre la sélection, les mettre dans une situation psychologique les poussant à rechercher l'amélioration permanente des résultats. Les indéboulonnables jouent comme titulaires quels que soient les circonstances ou les schémas tactiques. Evidemment, c'est une déception pour nous et pour tous les algériens. Malheureusement ce sont des revers qui se répètent assez souvent avec plusieurs coaches. Et souvent, les solutions résidaient dans le changement d'entraîneurs. A la FAF, on préfère celui qui est à la porté de la main, mais pas le plus apte à gérer ce groupe pour le mener à bon port. On revient toujours aux paroles de cheikh kermali qui disait que l'autocar est en panne et qu'on se contente seulement de lui changer des pièces de temps en temps. En trois rencontres, nous avons découvert au sein de l'effectif national beaucoup de choses qui doivent être revues et corrigées. Malheureusement depuis 10 années nous ne faisons que récolter ce que nous avons semé. S'il y a aujourd'hui des pays africains qui participent et brillent en Coupes du Monde des juniors, nous autres, demeurant loin de ce niveau. Il est grand temps que nous changions la façon d'opérer au sein des clubs, des Ligues, des sélections locales, etc. Le travail au sein de la sélection A ne doit être que la résultante de tout un travail en profondeur. Au terminus, la formation réunie n'a pas été choisie, mais c'est tout simplement la meilleure qui était disponible. A ces joueurs, on ne pouvait pas dire qu'ils allaient venir à Marrakech et se faire battre. Il fallait leur insuffler un certain espoir. Hélas, nous avons concédé un but précoce qui a influé sur le moral des nôtres tout en attisant la confiance de l'adversaire. N'empêche que le «Caporal» doit assumer sa part de ce qui advient du onze national. Et maintenant comme nous terminons comme le mauvais élève, tout dernier de son groupe, on aura tout le temps de bien méditer sur son avenir. Pourvu qu'on fasse les bons choix… ! M.G.