Photo : Riad De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Les efforts des autorités ont été orientés, ces dernières années, vers le développement de ce secteur stratégique. Des mesures incitatives pour renforcer les différents modes de transport ont été lancées à travers les différents dispositifs d'aide à l'investissement. Cependant, sur le terrain des contraintes sont apparues pour les rendre peu efficaces particulièrement dans le milieu rural. La plupart des investisseurs ont choisi les lignes des grandes villes qui rapportent beaucoup sur le plan financier, contrairement à d'autres qui ont une faible rentabilité pour différentes raisons liées en particulier à la nature de la mobilité de la population et à l'état du réseau routier, souvent à l'origine de la dégradation des moyens de transport. Les lignes reliant le chef-lieu de la wilaya à Khemis Miliana, Amra, Attaf, Miliana et autres villes urbaines sont les plus sollicitées par les jeunes promoteurs en raison de leur situation dans l'axe de circulation des grandes villes de cette wilaya, alors que le reste des communes comptent peu de transporteurs. Si les raisons sont d'ordre financier, cela est dû également à l'état des routes communales rurales, dont les populations sont éparses et ne se déplacent que rarement. Généralement, ce sont des déplacements pour consulter un médecin ou faire les courses hebdomadaires. Cependant, le changement qu'a vécu le monde rural ces dernières années, au vu de l'influence du milieu urbain et particulièrement l'ambiance urbaine et de ses commodités, commence à générer une mobilité et un besoin énorme en moyens de transport. L'auto-stop qui reste aussi un moyen de transport privilégié non pas vers les chefs-lieux des communes rurales, mais vers les douars en l'absence de transport vers les groupements de la population éparpillée ici et là.Les citoyens de ces zones ne cessent de réclamer la mise en place de transport régulier et performant d'autant qu'ils sont parfois obligés de marcher plusieurs kilomètres pour joindre l'arrêt de bus ou se rendre vers leur chef-lieu de commune. S'agissant des tarifs appliqués, cela varie selon la distance, mais généralement la population ne se plaint pas du prix, le plus l'important est de vaquer à ses occupations. En somme, le secteur du transport dans le milieu rural a besoin de renforcement puisque le nombre d'opérateur reste insuffisant dans certaines communes éloignées, où les citoyens se rabattent sur les taxis clandestins. Ces derniers utilisant souvent des véhicules adaptés à leur région.