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La coordination des actions s'impose pour un réel traitement des problèmes sociaux Le conflit des prérogatives influe sur la prise en charge des nécessiteux
Photo : Riad De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine La pauvreté continue de susciter l'attention des autorités dans les différents paliers. Des politiques visant la lutte contre ce phénomène ont été élaborées et lancées ces dernières années au niveau des différentes régions du pays. Les programmes de création d'emplois à travers les différents dispositifs ont, certes, permis d'atteindre certains objectifs tracés, mais cela n'a pas été suffisant pour remédier à tous les problèmes et manques qu'endurent les citoyens. Les différents correctifs apportés après l'apparition des carences dans certaines dispositifs ont, certes, résolu quelques problèmes, mais n'ont toutefois pas réglé tous les problèmes. En effet, l'accès à des postes d'emploi pour des tranches de la population et en particulier pour celle ayant un niveau d'instruction très limité, est toujours problématique.D'autres mesures ont été également lancées par d'autres départements ministériels dans le but de contrecarrer la pauvreté et prendre en charge les préoccupations des citoyens dans le domaine du logement, la santé, le transport ainsi qu'en matière de disponibilité de commodités permettant d'assurer un cadre de vie agréable.Le recensement des familles nécessitant une prise en charge urgente a été fait à travers plusieurs régions de la wilaya de Ain Defla. Des mesures ont été prises pour aider ces populations, et ce à travers des projets socioéconomiques inscrits dans le cadre de la politique de développement rural de proximité initié par le ministère de l'Agriculture et du développement rural. Des actions d'envergures ont été engagées dans les communes classées très pauvres, à El Maine des cellules installées à cet effet ont diagnostiqué la situation afin de définir les besoins des familles et ce dans le cadre de la stratégie du renouveau rural qui prévoit pour l'intérêt de la population l'engagement d'une gestion des ressources naturelles, l'aménagement des aires protégées, l'extension du patrimoine forestier et agricole, le traitement des bassins versants et ouvrages hydrauliques, la mise en valeur des terres par la concession et la prévention contre les risques d'inondation. Selon les chiffres officiels, les Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) auront sûrement l'effet attendu pour certaines communes de cette wilaya d'autant que 220 projets vont être menés durant la période 2009-2014. Une population estimée à plus de 170 000 personnes, soit 23 714 ménages, est ciblée par ce programme. Ce dispositif a eu plus d'effet que les autres. L'année 2010 a vu, quant à elle, le lancement de 56 projets de proximité de développement rural à travers 27 communes parmi les 36 que compte cette wilaya. Au niveau de la commune d'El Maine, 174 ménages localisés dans la région de Djouahira ont bénéficié de nombreux projets lancés par les différents secteurs. Un programme de petit élevage familial a été également lancé pour un montant de 4 620 250 000 de dinars avec pour objectif la création de micro-unités économiques permettant la reconstitution du cheptel de montagne. Il est également prévu le développement de l'apiculture et l'encouragement de la femme rurale à opter pour une activité rentable dans ce milieu afin de créer la richesse.Ces programmes, notons-le, ont été lancés par la Direction de wilaya l'Agriculture et la Conservation des forêts, en collaboration avec l'ensemble des directions de la wilaya qui étaient impliquées dans la concrétisation de ce programme dont les projets touchent plusieurs secteurs d'activité. Ainsi, l'importance et l'envergure de ce programme ont eu un effet rapide et efficace par rapport aux autres actions et dispositifs menés par les cellules de proximité ayant une relation avec l'action sociale. Les cellules existant au niveau des communes touchées par le programme de développement rural sont d'ailleurs devenues inefficaces, depuis que les programmes des PPDRI ont été lancés. Ces cellules, en dépit de leurs objectifs qui visent à intervenir auprès des citoyens vivant dans des difficultés, voire des menaces de marginalisation et d'exclusion, et ce, afin d'améliorer leurs conditions de vie, organiser les activités à caractère psychosocial et éducatif, exécuter une mission d'aide, de soutien, d'orientation et d'information, accompagner la population vulnérable dans la recherche d'un lien social et dans l'élaboration de leur projets de vie, sont souvent inactives.Chaque cellule de proximité est constituée d'une équipe pluridisciplinaire, comportant un psychologue, un sociologue, une assistante sociale, des éducateurs spécialisés ainsi que d'autres spécialistes.En somme, les cellules de proximité relevant de l'action sociale, qui existent dans quelques communes, n'arrivent pas à jouer leur rôle dans la wilaya de Aïn Defla d'autant que la vocation agricole et la nature rurale de ces nombreuses communes a favorisé l'intervention d'autres structures, en particulier celles en charge de la stratégie du développement rural.Les services de l'agriculture et de la Conservation des forêts sont plus actifs sur le terrain d'autant qu'ils accordent toutes les aides à la population pauvre. Des têtes de bovins et ovins sont distribuées régulièrement aux familles pour les aider à s'installer et à produire leur propre environnement et richesse. Quant au milieu urbain, il ne voit pas non plus l'activité des cellules de proximité. Seuls les quelques comités de quartier, qui existent et activent, se mobilisent occasionnellement pour organiser des opérations de solidarité, particulièrement à l'approche du mois de Ramadhan.Il s'avère ainsi que les cellules de proximité n'arrivent pas à atteindre leurs objectifs puisque presque inactives à cause d'un conflit des prérogatives existant entre les programmes initiés par les différents autres départements ministériels.