Air Algérie veut se renouveler. La compagnie nationale compte, en effet, acheter 11 nouveaux appareils pour renforcer sa flotte. C'est du moins ce qu'a déclaré le P-DG de l'entreprise, Abdelwahid Bouabdallah, lors d'une intervention faite hier matin sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. «Nous avons reçu l'accord de l'Etat pour acheter 11 appareils supplémentaires pour un montant de près de 500 millions de dollars», a assuré le dirigeant, installé au début de l'année en cours après le décès de l'ancien président, Tayeb Benouis, au mois d'août de l'année dernière. En détail, Abdelwahid Bouabdallah a indiqué qu'Air Algérie va acheter, pour un montant de 80 millions d'euros, quatre avions de type régional de 50 à 70 places, destinés à couvrir essentiellement les zones éloignées du Sahara. Les appareils vont probablement être livrés par ATR ou le canadien Bombardier qui a déjà vendu d'autres avions à l'entreprise. En plus de ces avions, le pavillon national va être renforcé de 5 moyens et gros porteurs qui vont être achetés très vraisemblablement chez Boeing ou l'européen Airbus. La compagnie fera l'acquisition également de deux avions-cargos. En plus du renouvellement de la flotte, Bouabdallah a annoncé que la compagnie qu'il dirige compte consacrer entre 800 et 900 millions de dollars à un nouveau plan de développement. Ce plan concerne, en plus des nouvelles acquisitions, la modernisation des installations de maintenance. Un budget de 5 milliards de dinars (50 millions d'euros) est dégagé pour la construction d'un nouveau siège de la compagnie, en remplacement des actuels bureaux situés en plein centre-ville d'Alger. De 2000 à 2007, un plan de renouvellement de la flotte d'Air Algérie a permis à cette dernière d'acquérir 28 nouveaux appareils. Ce qui porte le nombre d'avions de l'entreprise à 31, desservant quelque 74 destinations, à l'intérieur et à l'international. De nouvelles lignes, à l'image de celle de Montréal, ont été ouvertes l'année dernière. D'autres, à l'image de celle de Hong Kong, sont en perspective. En plus du matériel, la compagnie nationale a toujours été appelée à améliorer ses prestations qui lui faisaient défaut jusque-là, d'autant plus qu'elle est de plus en plus soumise à une rude concurrence à l'international depuis quelques années même si, sur le plan interne, Air Algérie est en situation de quasi-monopole. A. B.