Photo : S. Zoheir Synthèse Samir Azzoug L'Algérie disposerait de deux années d'autonomie en eau. Selon le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, les réserves du pays lui permettent de faire face à au moins deux années de sécheresse, rapporte l'APS. Cette situation serait due, en grande partie, au renforcement des capacités de stockage durant la dernière décennie, qui se traduit par un niveau de réserve jamais égalé depuis 20 ans. Pour renforcer son annonce, le ministre précise que cet objectif a été atteint grâce à l'adoption, par le gouvernement, d'une nouvelle stratégie pour assurer l'alimentation de toutes les régions du pays en période de sécheresse, par la réalisation de grands barrages pensés comme des réservoirs régionaux. Il citera les Barrages de Beni Haroun à l'est, Koudiat Acerdoune au centre et Gargar à l'ouest. Dernièrement, Abdelmalek Sellal annonçait un taux de raccordement des ménages au réseau d'alimentation en eau potable de l'ordre de 94%, avec une dotation quotidienne par habitant de 170 litres, distribués dans plus de 73% des chefs-lieux de communes. Un bilan rassurant qui ne fait pas oublier les manifestations, qui ont défrayé la chronique, dénonçant l'absence d'eau dans les robinets. De ce fait, et toujours selon le premier responsable du secteur, les prochaines étapes, parallèlement au renforcement des capacités de stockage et de drainage, sont de l'ordre de la gestion afin de garantir une alimentation régulière en eau ainsi que la couverture des régions les plus isolées. Un autre effort à faire réside dans la réduction des fuites. Sur ce point, A. Sellal précise que l'Algérie à réussi, ces dix dernières années, à ramener ce taux de 40% à 17%, permettant ainsi d'améliorer les capacités nationales de stockage. Sur l'incidence de ces améliorations sur le coût de liquide, le ministre réaffirme que la tarification de l'eau ne fera l'objet d'aucune révision. Pour ce qui est du programme du gouvernement portant création de 13 stations de dessalement de l'eau de mer, il a indiqué que 6 stations ont été réceptionnées à ce jour, rappelant qu'elles n'ont rien coûté à l'Algérie car réalisées dans le cadre de l'investissement étranger direct. La partie algérienne s'étant engagée à acheter les quantités d'eau traitées, a-t-il encore dit. Revenant sur quelques cas litigieux dans le secteur, A. Sellal affirme que l'affaire concernant le barrage de Beni Haroune a été tranchée au niveau de la justice, reconnaissant «l'existence de lacunes dans la gestion du secteur depuis plusieurs années». Abordant le volet des eaux minérales, il a souligné la suspension de l'octroi de permis d'exploitation de ces eaux après attribution de plus de 40 permis et ce, en vue de procéder à la révision du cadre juridique et à la réorganisation du marché. Par ailleurs, il a relevé le retour des sociétés nationales qui contribuent à l'exécution de différents projets relatifs à la construction de nouveaux barrages. Il s'agit notamment de COSIDER chargée de réaliser 5 barrages et HYDRO TECHNIQUE avec deux projets.