L'Algérie participera à la dixième édition des Jeux africains, qui devra se dérouler à Maputo, au Mozambique, du 3 au 18 septembre prochain, avec 265 athlètes, dont 122 dames. Les différentes équipes nationales qui prendront part à ce rendez-vous sont en train d'effectuer leurs derniers réglages avant de faire le déplacement vers Maputo. Le directeur des sports au niveau du ministère de la Jeunesse et des Sports, Hocine Kennouche, a animé dimanche dernier une conférence de presse pour donner plus de détails à propos de la préparation, qui, a-t-il affirmé, a débuté il y a de cela une année. Une préparation suivie par les différents acteurs avec sérieux et abnégation, comprend-on à travers ses déclarations, d'autant plus, comme il l'a indiqué à plusieurs reprises, que ces Jeux «seront une occasion pour évaluer toutes les équipes et leurs capacités à s'affirmer dans ce genre de manifestation». «Les Jeux africains 2011 vont nous permettre de faire un diagnostic qui, à son tour, nous amènera à faire une analyse bien réfléchie sur le devenir de notre sport. Après ces jeux, nous élaborerons une feuille de route technique et déterminerons les sphères dans lesquelles chaque fédération doit évoluer», a-t-il déclaré. Celui-ci a estimé qu'à l'issue de cette édition, «et avant les Jeux arabes, prévus au Qatar en décembre prochain», le MJS «aura une idée encore plus claire sur les disciplines sportives qui sont performantes sur le plan des résultats». «A la fin du rendez-vous de Maputo, toutes les fédérations vont être passées au crible, pour déterminer celles qui apportent davantage au pays et celles qui stagnent, surtout qu'il y a en point de mire les Jeux arabes et plus particulièrement les jeux Olympiques de Londres-2012», a-t-il encore signalé. En d'autres termes, même si le directeur des sports a refusé de s'exprimer en termes de «sanctions», néanmoins, il est clair que si l'on suit cette logique, après l'évaluation qui sera faite à l'issue de ces Jeux, il y aura une autre logique dans le financement des fédérations. Celles qui n'apporteront rien en termes de résultats n'auront plus les mêmes budgets qu'auparavant. D'autant plus qu'actuellement, comme l'a affirmé Hocine Kennouche, celles-ci ont reçu tous les financements et les prises en charge possible pour la préparation. «Le MJS a accompagné les équipes nationales, et les fédérations ont reçu toute l'aide et les facilitations voulues, avec une adhésion totale aux doléances et demandes des instances fédérales», a-t-il déclaré, avant d'ajouter qu'«aucune fédération ne pourra se plaindre d'avoir raté un stage qu'il soit en Algérie ou à l'étranger». Cela pour dire que ce rendez-vous a été pris avec le plus grand sérieux.A ce propos, Kennouche a indiqué que «le ministère a tenu 13 réunions plénières avec les responsables techniques des fédérations avec lesquels il a été en concertation permanente, pour aplanir les problèmes qui entravent la préparation des athlètes qui devaient être mis dans les meilleures conditions possibles et leur éviter davantage de pressions». En dernier lieu, il est utile de signaler que, bien évidemment, la délégation algérienne, qui participera avec 19 disciplines, est moins importante qu'au Jeux africains de 2007 qui ont eu lieu à Alger. A l'époque, c'était pas moins de 570 athlètes algériens qui ont concouru dans 27 disciplines. Si le nombre de disciplines est moins important cette fois-ci, c'est parce que le comité d'organisation de l'actuelle édition, en l'occurrence les autorités sportives du Mozambique, ne dispose pas des moyens matériels adéquats. On peut citer, à ce propos, la lutte, l'haltérophilie, le tir sportif, l'aviron, la natation paralympique ou la gymnastique. Des disciplines dans lesquelles l'Algérie pouvait remporter plusieurs médailles. A noter que la délégation algérienne table sur 33 médailles d'or. Des prévisions qui pourront éventuellement être revues à la hausse. C'est l'athlétisme qui prévoit de remporter le plus grand nombre de médailles avec cinq consécrations, suivi du judo, karaté et athlétisme paralympique avec quatre médailles pour chacune de ces disciplines. A. A.