De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Qu'il soit de montage local, chinois, ou de marque mondialement reconnue, le personnel computer (PC) a révolutionné l'espace télématique. Le soubresaut réalisé par la magie des Windows initié par Microsoft a ouvert aussi des portails aux simples initiés au monde informatique pour pénétrer directement en plein écran et activer l'option choisie pour la circonstance. C'est une véritable machine «consommable» dont s'est dotée l'industrie électronique. Le nombre croissant des ménages à s'approprier cet outil vient confirmer la bonne santé financière des opérateurs informatiques. Importateur ou simple revendeur du produit, chacun tire son plein profit dès lors que le contrôle sur les ventes et la nature de leurs destinataires demeurent peu rigoureux. Il n'empêche que rares sont les ménages qui se passent du micro-ordinateur. En dépit d'un pouvoir d'achat en baisse, des foyers cherchent la solution en vue de se pourvoir de ce bijou à tout faire… De fait, sans trop compter sur l'option émise par l'ex-département des télécoms, «un PC pour chaque famille», laquelle a été décourageante pour la plupart en raison des lenteurs administratives au niveau des banques, le recours au crédit direct de particulier à revendeur est en train de prendre de l'ampleur. Sans paperasse préalable, le compromis gagne du terrain avec quelques dinars de plus en guise d'intérêt. Cependant, les personnes particulières achètent selon leurs moyens, les entreprises publiques notamment n'ont pas le droit de «chercher la piètre qualité» pour le grand coup financier ! «Avoir un PC chez soi devient primordial. Ce n'est point la notion du grand jouet que l'on place pour s'amuser en temps libre. C'est un outil de travail requis pour toute personne voulant moderniser son champ de savoir», explique un jeune étudiant en informatique. Toutefois, l'ordinateur de l'heure perd une partie de son utilité s'il vit solitaire de la toile «Web». C'est d'ailleurs le vœu de chaque propriétaire de micro. Se connecter à Internet reste la première intention à réaliser bien avant le branchement du PC à domicile. Alors, celui-ci doit choisir son compagnon qui l'alimente en bon débit. Pour ce faire, les choix sont multiples avec des coûts différents. L'opérateur qui tient le haut du pavé est sans nul doute l'ADSL Fawri surtout avec la révision de ses prix à la baisse. En effet, autant de clients sont abonnés suivant trois formules, chacune répond à un débit bien défini. De 128Kpbs, illimitée pour 590 DA, le mois au maximum, soit 1Mpbs à raison de 1 850 DA/mois. Il suffira de s'acquitter des frais du modem (4 000 DA) qui sera le bonus, après un abonnement supplémentaire de 6 mois. Cela concerne les particuliers pour ce qui est du monde professionnel, l'offre de base pack pro 1 débute avec 256kBPS à 6 600 DA et se termine par une offre pro SHDSL avec 2,3 M moyennant 42 000 DA. C'est dire que la connexion à Internet est devenue quasi abordable, ce qui a saturé les réseaux Anis et Easy en attendant d'autres extensions. «Annuellement, nous enregistrons environ 4 000 clients selon la zone. Ce nombre sera en hausse avec la réactivation des réseaux saturés», avance une source proche de la télécommunication du Coudiat. Un pourcentage presque identique émane de l'autre succursale Fawri, sise à la cité Daksi qui alimente les cités de Djebel Ouahch, Sidi Mabrouk, Daksi et El Gammas. « Notre agence totalise près de 3 000 clients. Il existe des particuliers mais aussi des opérateurs d'entreprises», atteste un responsable. Aussi, la problématique de saturation des réseaux se pose au niveau de cette entreprise qui a été obligée de fermer les flux d'«Easy» et d'«Anis» aux clients jusqu'à nouvel ordre. Fawri mène la cadence de la connexion aux côtés de l'Eepad avec sa nouvelle formule «box-office», outre son débit jugé intéressant par ceux qui y sont connectés. «Le débit est, certes, impressionnant, tandis que la qualité de l'image des films reste à améliorer», nous avancera un jeune mordu de la Toile et de films in. La connexion Web est en passe de pallier la faiblesse du pouvoir d'achat des Algériens du moins, virtuellement, pour la plupart. Chacun construit son monde : il ya ceux qui y travaillent pour récolter de l'argent en opérant par des traitements de texte, des téléchargements de musique…, et ceux qui attendent avec espoir un e-mail… «Vous avez un message» de Tom Hanks semble faire rêver la jeunesse. Pour peu que la connexion ne soit pas interrompue faute de professionnalisme chez les fournisseurs de débit.