Au sein du comité interprofessionnel de la filière oléicole, on est tout à fait conscient que la valorisation du produit oléicole ne peut se faire sans une mise à niveau des normes et des techniques culturales. Pour y arriver les professionnels du secteur ont décidé de créer une agence de valorisation des produits agricoles. Une initiative annoncée lors d'un forum consacré à cette filière organisé jeudi dernier en marge du Salon «Agro Expo - Filaha», qui s'est tenu du 21 au 24 novembre 2011 au Palais des expositions des Pins Maritimes. Cette future agence sera accompagnée par l'Agence française de valorisation des produits agricoles (ADPA, France), dans le cadre d'un partenariat comme il est indiqué dans les documents portant sur le principe de création de l'agence algérienne. Outre la signature des documents par les responsables des deux agences, ont aussi émargé : l'Agence algérienne de la promotion des exportations (Algex) et la Fondation «Filaha Innov». Selon M. Moussouni, ingénieur agronome et un des principaux initiateurs du projet, cette agence aura pour mission de valoriser le produit algérien, à commencer par l'huile d'olive, avec pour objectif prioritaire de la mettre aux normes internationales. «L'agence a déjà identifié un échantillon de producteurs et oléifacteurs dans le périmètre de Tazmalt (Béjaïa) pour leur faire suivre un itinéraire technique afin d'obtenir un produit répondant aux normes internationales», a annoncé Moussouni. Il a aussi indiqué que : «Le produit du terroir a un avenir important, mais il faut qu'on le travaille pour qu'il puisse répondre aux standards internationaux lui permettant de dépasser nos frontières». Dans cette perspective d'exportation, Mohammed Bennini, directeur général d'Algex, a indiqué lors de son intervention : «La production agricole nationale n'est pas toujours normalisée et par voie de conséquence, cela freine son exportation.» Il a aussi fait remarquer que «si la production agricole existe physiquement, elle a par contre besoin d'être valorisée». Soulignons enfin que dans les débats qui ont suivi les communications programmées lors de ce forum, il a été surtout question du défi de la filière oléicole qui vise une plus large certification et la labellisation. Autre thème abordé, celui du dispositif de contrôle de la qualité des huiles et olives mises sur le marché. Un dispositif qui, pour certains professionnels, n'est pas assez dissuasif contre les mauvais producteurs «qui n'hésitent pas à mettre sur le marché de la consommation des produits oléicoles, notamment l'huile d'olive, douteux» ont-ils déclaré dans leurs interventions. Z. A.