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L'inobservation des règles de sécurité ferroviaire en cause La Sntf ouvre une enquête suite au télescopage de deux trains à Thénia ayant fait cinq blessés
L'accident survenu, hier matin à Thénia, entre un train de marchandises et une automotrice, faisant 5 blessés, relance le débat sur la sécurité des usagers du trafic ferroviaire. En moins d'une année, trois accidents similaires ont été enregistrés sur la ligne Alger-Thénia, dont un particulièrement violent survenu au mois de Ramadhan dernier, faisant un mort. L'inattention, voire la négligence de certains conducteurs, sont mis en cause. Alors que les règles de sécurité sont strictes, certains d'entre eux n'hésitent pas à rouler à grande vitesse. Pourtant, chaque conducteur est soumis à une série de tests avant de prendre les commandes, en l'occurrence une visite médicale obligatoire tous les six mois et une formation au moins par an à bord d'un simulateur.Concernant l'incident d'hier qui a fortement perturbé le trafic durant une bonne partie de la journée, la direction de la Société nationale du transport ferroviaire (Sntf) met en cause, «a priori», une inobservation des règles de sécurité, notamment la vitesse recommandée, par le conducteur de l'automotrice (train électrique) assurant la liaison Thénia-Alger. Cela, en attendant les conclusions définitives de la commission d'enquête nationale composée des directeurs centraux diligentée par la direction de la Sntf, immédiatement après l'accident. C'est ce qu'affirme Noureddine Dakhli, responsable des Ressources humaines à la Sntf, qui a précisé que ladite commission a d'ores et déjà entamé son travail, en attendant qu'elle finalise son rapport dans les prochains jours.Le responsable ajoute que les premiers éléments tendent à penser que le conducteur de l'automotrice n'aurait a priori pas respecté la vitesse limite d'environ 30 km/h après que le système de signalisation eut été sérieusement affecté par le phénomène du vol des câbles. C'est d'ailleurs la raison principale qui est à l'origine des innombrables retards que connaît le trafic ferroviaire dont se plaignent les usagers, particulièrement durant les heures de pointe. Les conducteurs de train, en raison de cette signalisation défaillante, sont obligés de ralentir, déclenchant l'ire des voyageurs. Conséquence : les conducteurs sont agressés par certains voyageurs au moment d'appeler le poste de commande central pour leur libérer la voie, situé à l'extérieur de l'automotrice.C'est d'ailleurs à cause de cette insécurité que les conducteurs ont observé une journée de grève le 11 janvier dernier. Après avoir paralysé le trafic ferroviaire pendant plusieurs heures, les conducteurs ont eu des garanties de la part de l'administration de la Sntf d'assurer leur sécurité en déployant des agents. La direction a, aussi, promis de moderniser les moyens de télécommunication entre les conducteurs de train et le poste de commandement central, afin que les mécaniciens ne soient plus contraints de sortir à l'extérieur de leur cabine. Y. D.